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Titre Voisins d'un centre clandestin d'emprisonnement politique et de torture durant la dictature civile et militaire chilienne : le savoir de l'horreur
Auteur Francisca Mendoza, Marcela Cornejo, Roberto Aceituno
Mir@bel Revue Cahiers de psychologie clinique
Numéro no 53, 2019/2 Mémoire(s)
Rubrique / Thématique
Mémoire colective
Page 147-182
Résumé Ce texte présente les résultats d'une étude dont l'objectif a été d'analyser les significations octroyées par des voisins à la présence dans leur quartier d'un centre clandestin d'emprisonnement politique et de torture qui a fonctionné durant la dictature chilienne (1973-1990). Huit voisins ont participé à l'étude, cinq hommes et trois femmes, âgés de 60 à 86 ans. L'étude a adopté une approche biographique, utilisant le récit de vie comme instrument de production de données. Les résultats montrent le processus de construction de savoir concernant le centre de torture. Ce savoir de l'horreur est caractérisé comme un savoir fragmenté, pris entre la perception et l'action, que l'on sait mais qu'à la fois l'on ne sait pas et, finalement, un savoir dont on a honte. Sont discutés des aspects liés au trauma psychosocial, à la mémoire et à l'élaboration psychique et sociale des phénomènes de violence politique chez des citoyens lambda.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Neighbors of a clandestine political imprisonment and torture center during the civil and military dictatorship in Chile: knowing about the horrorThis article presents the results of a study aimed at analyzing the meanings that the residents of a neighborhood attach to the presence a clandestine political imprisonment and torture center that operated during the Chilean dictatorship (1973-1990). Eight neighbors, five men and three women aged 60-86 years, participated in the study. A biographical approach was adopted, with life story being used as a data production instrument. Results reveal the process whereby the participants' knowledge about the torture center was constructed. This knowledge about the horror is characterized as fragmented, caught between perception and action, and as something both known and unknown that ultimately embarrasses those who hold it. Aspects related to psychosocial trauma, memory, and the psychic and social working-through of political violence in common citizens are discussed.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPC_053_0147