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Titre Le nationalisme russe
Auteur Alexis Berelowitch
Mir@bel Revue Politique étrangère
Numéro vol. 57, no 1, 1992
Rubrique / Thématique
L'avenir de la Russie
Page 35-41
Résumé Au début de la perestroïka, la société russe se scinde en deux camps : le premier veut limiter les réformes et met l'accent sur la conservation de l'Etat soviétique et son opposition à l'Occident ; l'autre camp, réformiste (qui se divisera par la suite en centristes et radicaux), regroupe des adeptes d'un socialisme démocratique et d'un capitalisme libéral. Au lendemain du putsch, l'effrondrement du pouvoir communiste et la disparition de l'URSS ont entraîné une redéfinition des positions et une recomposition des différentes forces en présence sur le champ politique et idéologique. La population est partagée entre des aspirations et volontés contradictoires. Elle n'a manifestement pas l'intention de verser son sang pour la conservation de l'empire ; le trouble est d'une autre nature, il s'agit d'une redéfinition de l'identité nationale. Le plus grand risque pour la Russie aujourd'hui serait une union entre les dirigeants du pays aux tentations autoritaires et le mouvement nationaliste qui fournirait l'idéologie de la renaissance nationale. Les chances de la démocratie en Russie deviendraient alors bien minces.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Russian Nationalism, by Alexis Berelowitch At the beginning of perestroika, Russian society could be divided into two camps. The first wanted to limit the scope of reform, preserve the Soviet state, and maintain opposition to the West. The other, reformist, camp (later divided into centrists and radicals) included social democrats and advocates of liberal capitalism. After the putsch, the collapse of communist power, and the disappearance of the USSR, there was a redefinition of positions and a realignment of the different political and ideological forces. The population is divided in its aspirations and wishes. There was clearly no desire to spill blood to save the Empire. The problem is of a différent character — it is to redefine national identity. The biggest risk for Russia today would be a union between a new authoritarian leadership with a populist movement with an ideology of national rebirth. The prospects for democracy would then be very thin.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1992_num_57_1_4095