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Titre Les opinions publiques, obstacle à l'intégration européenne
Auteur Jonathan Story
Mir@bel Revue Politique étrangère
Numéro vol. 57, no 4, 1992
Rubrique / Thématique
repères
Page 893-913
Mots-clés (matière)accords de Maastricht acte unique européen identité culturelle identité nationale opinion publique
Mots-clés (organismes)Communauté économique européenne - C.E.E.
Mots-clés (géographie)Europe
Résumé L'Acte unique et le traité de Maastricht sur l'union européenne ont été négociés par les représentants des élites et soumis à ratification par les Parlements et les peuples des Etats-membres. Le but ultime était de prolonger et renforcer la communauté des Etats et des peuples de l'Europe occidentale, qui s'est épanouie entre 1945 et 1990, afin qu'un « noyau dur » européen puisse devenir le pivot d'une Europe nouvelle issue de la fin de la guerre froide. « Maastricht » est un projet pour une nouvelle Europe profondément enracinée dans les cultures politiques et les opinions des Etats de l'Europe. Les vieilles méthodes qui consistent à marchander les moindres détails, en raison de désaccords sur les objectifs, ont incité les Etats-membres à défendre avant tout leurs propres intérêts dans les négocia- tions, et à différer à 1996 les deux problèmes-clefs pour l'Europe, la monnaie et la défense. Pendant ce temps, les identités nationales ont à résoudre les problèmes urgents, les craintes mutuelles et le retour à l'instabilité sur la scène mondiale. « Maastricht » est le point où la diplomatie européenne rencontre l'adhésion ou le rejet démocratique. La bataille pour l'avenir de l'Europe vient seulement de commencer.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Public Opinions as Obstacle to European Intégration, by Jonathan Story Both the SEA and the Maastricht treaty were negotiated by elites and presented for ratification to the parliaments and peoples of the European states. The aim of the complex exercise was to préserve and embed Western Europe society, which had prospered in the past 45 years, so that a hard core of Europe would radiate its values and wealth into the wider, more turbulent Europe opened up by the end of the cold war. But « Maastricht » is a design for a new Europe, which casts shallow roots in European political cultures, and opinions. The old methods of haggling over details, because of disagreements about ends, have prompted member states to protect or project their interests into the negotiations, while postponing the two major questions facing Europe — money and défense — for further debate in 1996. Mean-while, national identifies are challenged by the immediate concerns, innate mutual suspicions, and the return of conditions of flux to world and European affairs. « Maastricht » is the point where European diplomacy and statecraft — elitest by origin, inspiration and context — meets democratie endorsement or rejection. The struggle for Europe's future has only begun.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1992_num_57_4_4157