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Titre Du système mercantile au système de finances : l'Etat, la puissance et l'argent
Auteur Jean-Marie Thiveaud
Mir@bel Revue Politique étrangère
Numéro vol. 58, no 2, 1993
Rubrique / Thématique
Passé-présent
Page 421-446
Résumé II n'existe pas de définition précise du « mercantilisme », notion abstraite construite de toutes pièces et a posteriori pour tenter d'unifier des faits et des idées qui se sont développés durant plusieurs siècles, dans plusieurs pays. Les grands traits du mercantilisme, replacés dans une perspective historique, se révèlent indissociables des pratiques politiques, des faits et de l'action dont l'Etat est le principal acteur. Le point de départ de l'élaboration d'une pensée et d'un discours qui formeront ex post le système mercantile est assurément, et d'abord, l'ensemble des dispositions financières et monétaires qui se succèdent pendant des siècles et qui, traditionnellement présentées par les historiens comme de simples expédients, ont en réalité pour résultat constant l'extension de la puissance de l'Etat, par la force et par l'argent. La recherche d'argent n'est pas une fin en soi, mais le moyen d'une fin. L'Etat est par nature, financier, aussi la souveraineté de l'Etat dans tous les domaines de l'économie est-elle étroitement liée à la souveraineté de la monnaie.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Mercantilism and the Financial System : State, Power and Money, by Jean-Marie Thiveaud There is no précise définition of « mercantilism ». It is an abstract notion built from disparate items and a posteriori, as an attempt to unify many facts and ideas which developed for many centuries in many countries. The main characteristics, placed in a historical perspective, cannot be isolated from a context (political practices, facts and action) in which the State plays the first role. The succession of financial and monetary measures implemented for centuries, constitutes the starting point of thought and discourse, ex post, on the « mercantilism system ». These measures have traditionally been presented by historians as simple « expedients », but have actually resulted in the extension of the power of the State, through the use of strength and money. The quest for money was a means to an end and not an end in itself. The State, by nature, is financial, so there is, in all economics fields, a close connection between State sovereignty and the sovereignty of money.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1993_num_58_2_4206