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Titre De l'efficacité allocative des contrats agricoles : Cheung avait-il raison ?
Auteur Chunrong Ai, Jean-Louis Arcand, François Ethier
Mir@bel Revue Revue d'économie du développement
Numéro volume 5, no 2, juin 1997 La nouvelle microéconomie du développement
Page 25 pages
Résumé En présence de risque moral, la théorie des contrats prédit que le métayage sera assujetti au problème de l'inefficacité marshallienne, ce qui veut dire que les métayers utiliseront des quantités d'intrants différents sur les terres qu'ils exploitent par opposition aux propriétaires-exploitants. Dans ce papier, nous examinons cette question à l'aide d'une base de données unique en son genre collectée en 1993 dans le village tunisien d'EI Oulja, grâce au financement du programme PARADI. Nous appliquons des méthodes économétriques en panel avec effets spécifiques aux ménages qui montrent que les termes des contrats de métayage ont un effet statistiquement significatif sur l'utilisation des intrants et de l'output. Un test direct montre également que le coût d'opportunité de la supervision de la part des propriétaires est non nul. Pour le cas d'EI Oulja, au moins, Cheung n'a pas raison.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais On the Allocative Efficiency of Agricultural Tenancy Contracts : Was Cheung Right ? In the presence of moral hazard, received contract theory predicts the «marshallian inefficiency» of sharecropping contracts, meaning that sharecroppers will deviate, in their use of inputs, from the first-best optimum attained by owner-operators. In this paper we examine this issue using a unique dataset collected in the Tunisian village of El Oulja thanks to the financial support of the PARADI program. Panel estimation at the plot level, with household-specific effects, reveals that contractual terms are a significant determinant of the use of labor and of output. A direct test on a subsample of owner-operators, some of whom are also landlords, shows that the opportunity cost of the supervision by landlords of their tenants is not zero, as the Cheungian approach would have it. In the village of El Oulja, at least, Cheung would not have been right.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/recod_1245-4060_1997_num_5_2_965