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Titre La réconciliation et les Nations unies
Auteur Giandomenico Picco
Mir@bel Revue Politique étrangère
Numéro vol. 58, no 4, 1993
Rubrique / Thématique
La réconciliation
Page 877-884
Mots-clés (matière)conflit médiation
Mots-clés (organismes)Conseil de sécurité de l'O.N.U. Organisation des Nations unies - O.N.U.
Mots-clés (géographie)Monde
Résumé La réconciliation pourrait être une étape nécessaire à la gestion des affaires du monde. Est-il possible d'y arriver par le système international actuel ? A cette fin, le concept de l'ennemi devrait-il être repris ou, plutôt, le rôle de l'ennemi devrait-il être changé ? Si l'on veut aboutir à la réconciliation, l'apaisement de l'intolérance ne suffira pas. Eventuellement, la réconciliation ne pourra s'opérer que si un dénominateur commun des valeurs est partagé par les acteurs de la scène internationale. La structure des Nations Unies pourrait jouer un rôle pour autant que la fonction particulière de ses différents organes soit maintenue, et surtout que le Conseil de Sécurité et le Secrétaire général soient utilisés comme instruments différents mais complémentaires. A l'usage, la confusion les rendrait moins efficaces, et signifierait peut-être la fin du plus faible des deux, à savoir le Secrétaire général. Un rôle plus adéquat pour le Secrétaire général serait celui de dirigeant moral et intellectuel plutôt que celui de dirigeant politique, s'il s'agit du seul moyen pour maintenir la séparation de son rôle d'avec celui du Conseil de Sécurité. On ne pourra pas aboutir à la réconciliation s'il n'existe pas de dirigeants capables de « gouverner » sans ennemi.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Reconciliation and the United Nations, by Giandomenico Picco Reconciliation could be a necessary step in world governance. Is it possible to acbieve it within the existing international System ? To this end, must the concept of the enemy be altered, or rather, should the role of the enemy be changed ? If we wish to reach reconciliation, it will not suffice to appease intolerance. Instead, reconciliation can be achieved only if a common denomi-nator of values is disseminated among international actors. The structure of the United Nations could be useful in this dissemination provided that the specifie role of its different organs be maintained, and above ail, that the Security Council and the Secretary General be used as separate but comple- mentary instruments. Over time, confusion could render these two instruments less effective, and might signal the end of the weaker of the two, that is, the Secretary General. A more adequate role for the Secretary General might be that of moral and intellectual, rather than political leader, especially given that such new role might be the only way to maintain the Secretary General's distinctiveness from the Security Council. In short, it is impossible to reach reconciliation without leaders who are capable of governing without an enemy.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1993_num_58_4_5862