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Titre Femme affranchie et femme légitime. Un héritage inéquitable à la Barbade (XVIIIe siècle)
Auteur Tara Inniss
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 50, 2019/2 Le genre dans les mondes caribéens
Rubrique / Thématique
Regards complémentaires
Page 125-137
Résumé Cet article analyse les premiers exemples de testaments, actes de cession et autres documents notariés par lesquels des femmes réduites en esclavage puis libérées ont reçu des biens fonciers et des biens matériels à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle à la Barbade. Comme cette première période a été marquée par le développement de la société esclavagiste barbadienne et la croissance de la communauté des libres de couleur, ces documents donnent un aperçu des relations établies avec les propriétaires d'esclaves et l'administration coloniale. L'une de ces séries documentaires concerne « Free Jenny » ou Jane Hallett qui résidait vers 1690-1740 dans la région connue sous le nom de « The Cameroons » ainsi que Sarah Hallett qui résidait à proximité de Halletts à Saint Michael. On y voit de quelle façon la terre se transmettait des élites blanches masculines à leurs familles blanches et non-blanches. On y voit aussi combien ces legs de terre étaient ténus. Mais ce type de document transmet également la voix des femmes libres ainsi que celle de certaines esclaves à travers les temps.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ‪This article analyses the earliest examples of wills, deeds and related notarial documents by which women who had originally been enslaved and then freed were deeded land and material possessions, in late seventeenth- and earl eighteenth-century Barbados. ‪Since this period was marked by the development of Barbadian slave society and by the growth of the community of free men and women of colour, these documents provide insights into relationships established with enslavers and the colonial administration. One such series of documents relates to “Free Jenny” or Jane Hallett c.1690s-1740s who resided in the area known as “The Cameroons” (now likely near Brighton, St Michael) as well as to Sarah Hallett who resided at nearby Halletts in St Michael. It reveals how land passed between the white male landed elite and their white and non-white families. An examination of their experiences through available documentary records demonstrates how tenuous such land bequests were. But these documents also transmit the voices of both free and enslaved women through time.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CLIO1_050_0125