Titre | Faut-il suivre la voie technologique ? | |
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Auteur | Jean-Tristan Verna | |
Revue | Inflexions | |
Numéro | no 4, 2006/3 Mutations et invariants. Partie II | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 93-101 | |
Résumé |
La convergence des technologies du positionnement et de la numérisation constitue le cœur de la révolution qui se développe à un rythme accéléré dans les armées.Au-delà de l'indicateur de puissance qu'elle constitue, la haute technologie offre l'opportunité d'adapter les armées au nouveau cadre de l'action militaire, fortement modifié au sein des démocraties européennes. En dépit de son coût d'acquisition initiale, elle est également une voie pour augmenter le rendement des moyens et des forces militaires dans un cadre de ressources humaines et financières de plus en plus contraint. La révolution technologique porte donc en germe un changement du business model des armées.Mais deux questions se posent : Pour faire quelle guerre ? Avec quels hommes ?La haute technologie n'est pas l'apanage des guerres de haute intensité entre adversaires traditionnels. Elle structure également les capacités des forces engagées dans les longues et difficiles opérations de stabilisation, où des effectifs nombreux doivent être engagés au cœur de zones à haut risque et fortement peuplées.La question des hommes dépasse le seul sujet des rapports de l'individu et de la machine. Elle touche à notre capacité de maintenir des compétences nombreuses. Elle concerne également les aspects culturels, par les bouleversements qu'elle annonce dans un monde militaire très structuré par ses traditions. Enfin, par la flexibilité des organisations qu'elle sous-tend, elle peut être lourde de conséquences sur la nature des liens de commandement. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The convergence of positioning and digitisation technologies lies at the very heart of the technological revolution sweeping through our armies at an ever-increasing pace. In addition to being a valuable indicator of power, high technology provides us with the opportunity to adapt our armies to the new framework governing military action, which has undergone significant change in the European democracies. Despite its high initial acquisition costs, it also provides a means to improve the yield from military forces and resources, against a backdrop of increasingly stringent manpower and spending constraints. The technological revolution therefore paves the way for a change in the “business model” of armies. Two questions nevertheless remain : what sort of war must we be ready to fight ? And with what sort of men ? High technology is not restricted to high-intensity wars between traditional enemies. It also has an impact on the capabilities of forces involved in long and difficult stabilisation operations, where a high degree of manpower needs to be deployed in high risk, heavily populated areas. The human question goes beyond the simple relationship between the individual and machines. It concerns our capacity to maintain a wide range of skills. It also involves cultural aspects, as a result of the changes it is likely to bring in the highly structured world of the military and its traditions. Finally, through the organisational flexibility which it engenders, it may also have significant consequences concerning the nature of hierarchy and command structures. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=INFLE_004_0093 |