Titre | Corps guerrier, corps sacrifié ? | |
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Auteur | Gilles Boëtsch | |
Revue | Inflexions | |
Numéro | no 13, 2010/1 Transmettre | |
Rubrique / Thématique | Pour nourrir le débat |
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Page | 81-86 | |
Résumé |
Le corps du soldat mort est un corps sacrifié. Cette image est moderne ; c'est celle du « soldat-peuple » ou « soldat-citoyen », qui combat pour un idéal, s'empare du patriotisme, rejette le militarisme et contourne le professionnalisme, à l'opposé de celle constituée par les guerriers de type « ancien » qui se battaient pour des raisons individuelle, familiale ou clanique. Mais aujourd'hui, le sacrifice pour la patrie paraît avoir perdu du sens ; nous sommes « postmodernes ». La mort par le sacrifice de soi est devenue une valeur étrangère à notre société car le corps engendre aujourd'hui des usages hédonistes qui génèrent des valeurs nouvelles. Et le corps du combattant de demain devra tenir encore davantage la mort à distance. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The body of a dead soldier is a sacrificed corpse. This image is a modern one, that of the “people's soldier” or “soldier-citizen” who fights for an ideal, embraces patriotism, rejects militarism and by-passes professionalism, in contrast to the image of ancient warrior, who fought for individual, family or clan reasons. Today, however, sacrifice for the motherland appears to have lost its meaning; we are “post-modern”. Death as a result of self-sacrifice has become a value that is alien to our society, as the body now engenders hedonistic uses that give rise to new values. The soldier of the future will be more likely to die overseas. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=INFLE_013_0081 |