Titre | Résister à son poste ? | |
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Auteur | Claude d'Abzac-Epezy | |
Revue | Inflexions | |
Numéro | no 29, 2015/2 Résister | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 35-44 | |
Résumé |
Après novembre 1942, une armée de l'air sans avions est maintenue à Vichy : près de huit cents officiers et quinze mille sous-officiers et hommes de troupe, placés sous l'autorité du général Carayon, sont chargés de la défense aérienne. Sous le commandement opérationnel de la Luftflotte 3 de la Luftwaffe, ils contribuent à lutter contre les bombardements alliés sur tout le territoire métropolitain. Ces officiers ont reçu l'assurance de leurs chefs qu'ils agissaient en accord avec le général Bouscat, commandant des forces aériennes de la France combattante à Alger, et que leur double jeu servirait à maintenir en France une force aérienne prête, le moment venu, à reprendre le combat de la victoire. À travers cet exemple apparaît un aspect important des itinéraires de résistance des officiers : leur volonté de résistance a été canalisée vers un lointain projet de résistance « institutionnelle » qui ne s'est jamais réalisé. On peut alors se demander si leur hiérarchie militaire les a sciemment maintenus dans cette illusion pour éviter qu'ils ne se dispersent vers d'autres mouvements de résistance. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
After November 1942, an air force with no aircraft was maintained in Vichy: nearly eight hundred officers and fifteen thousand ncos and men, under General Carayon, were given responsibility for air defence. Under the operational command of Luftflotte 3 of the Luftwaffe, they helped to fight against Allied bombing raids throughout the whole of France. These officers had been assured by their leaders that they were acting in agreement with General Bouscat, commander of the French air force fighting in Algiers, and that their double-dealing would serve to maintain an air force in France, which would be ready when the time came to resume the fight for victory. This example reveals an important aspect of the way the officers dealt with resistance: their willingness to resist was channelled towards a distant plan for”institutional” resistance that would never be realised. One wonders whether their military superiors knowingly maintained this illusion to prevent them from scattering and joining other resistance movements. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=INFLE_029_0035 |