Titre | Les territorialités, nouvelles frontières des sociétés | |
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Auteur | Armel Huet | |
Revue | Inflexions | |
Numéro | no 30, 2015/3 Territoire | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 37-56 | |
Résumé |
Si l'on considère les lieux, les milieux sociaux et les temps dans lesquels la personne contemporaine fait sa vie et son histoire, il y a déjà bien longtemps qu'ils ne se superposent plus pour former des univers communautaires identifiés à leurs territoires. Aujourd'hui, la majorité des Français occupe au quotidien plusieurs lieux, s'insère dans des milieux sociaux divers, chacun de ces lieux et de ces milieux déterminant des temporalités et des histoires différentes. Ce sont, dans le monde actuel et à venir, les conditions des nouvelles frontières de l'histoire des hommes. Toute réflexion sur les territoires (comme toute réorganisation territoriale) ne peut ignorer ces nouvelles réalités des sociétés. Les territoires « historiques » ont perdu de leur « pertinence » ou en tout cas de leur consistance. Ils ne peuvent plus de toute évidence « contenir » les sociétés dans des cadres existants, hérités du passé, ou définis à courte vue pour des raisons d'opportunité politique. L'homme contemporain est en permanence dans l'interculturalité, l'intersocialité, l'interterritorialité. Il est fondamentalement un « cosmopolite ». Il vit désormais dans des sociétés différentes dont il parcourt des territoires singuliers et sans cesse en mouvement mais indissociables les uns des autres. Il est l'être des territorialités. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
If we think of the places, the social environments and the timeframes in which contemporary individuals live their lives and their history, we see that it has been quite some time since these overlapped to form community worlds identified with their territory. Today, the majority of the French spend their day in several places and in a variety of social environments, where each of these places and environments determines different temporalities and histories. Now and in the future, these are the conditions underlying the new frontiers in human history. Any discussion of territory (or of any reorganisation of territory) has to factor in these new social realities. “Conventional” territories have lost their “relevance” or at least their consistency. They can apparently no longer “contain” societies within existing frameworks, inherited from the past, or defined in the short run for the purposes of political opportunity. Contemporary humans live constantly in interculturality, intersociality and interterritoriality. They are fundamentally “cosmopolitan”. They now live in different societies, passing through singular territories which are constantly in flux yet inseparable from one another. Humans are the beings of territorialities. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=INFLE_030_0037 |