Contenu de l'article

Titre L'ASEAN face à la redéfinition de sa centralité – diplomatique, opérationnelle et géographique
Auteur Eric Frécon
Mir@bel Revue Hérodote
Numéro no 176, 1er trimestre 2020 L'Asie du Sud-Est
Page 9-24
Résumé L'ASEAN a souvent peiné à s'imposer comme un acteur majeur des relations internationales. Cet article argue qu'une autre lecture est possible à condition de dépasser le seul cadre du secrétariat général. L'ensemble des forums rattachés à l'Association, plus ou moins officiels ou formels, offrent tout d'abord une large palette de leviers diplomatiques adaptée à l'« ambiguïté stratégique » chère aux Sud-Est asiatiques ; les États membres ont ensuite fait leur preuve sur le terrain dans le cadre d'opérations « minilatérales », dans le détroit de Malacca ainsi qu'en mer de Sulu principalement ; enfin, le projet indo-pacifique porté par l'ASEAN, sur l'impulsion de Jakarta, semble en phase avec la réappropriation par le Sud de la mondialisation en cours. Dans ce contexte, les récurrentes initiatives bilatérales entre pays d'Asie du Sud-Est et Chine ou États-Unis auraient tendance à faire figure de réassurance – ou de réflexe sur la lancée de ce qui existe – et non d'assurance comme autrefois.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ASEAN has often struggled to emerge as a major actor in the international relations. This article aims to offer another perspective, beyond the only secretary-general. Firstly, all the ASEAN fora and meetings, more or less formal, more or less official, offer a wide range of diplomatic tools, perfectly in tune with the Southeast Asian “strategic ambiguity”. Secondly, the member-States have already showed their ability to conduct military operations, at a so-called “minilateral” level, especially in the Malacca Straits and in the Sulu Sea. Lastly, the ASEAN Outlook on the Indo-Pacific (AOIP), initiated by Jakarta, seems to be in phase with the emerging South-led globalisation, away of the Great powers. In this context, the recurrent bilateral initiatives between the Southeast Asian States and China or the United States would tend to appear as only diplomatic reinsurances – or reflexes, based on old agreements – rather than usual assurances, like before.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HER_176_0009