Titre | La Russie et la sécurité européenne | |
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Auteur | Vladimir Baranovsky, Michèle Kahn | |
Revue | Politique étrangère | |
Numéro | vol. 60, no 1, 1995 | |
Rubrique / Thématique | Sécurité européenne : horizon 1996 |
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Page | 33-55 | |
Mots-clés (géographie) | Europe centrale Russie | |
Mots-clés (matière) | géopolitique sécurité | |
Mots-clés (organismes) | Union européenne - U.E. | |
Résumé |
Du point de vue de Moscou, le paysage stratégique européen s'est trouvé totalement modifié ces trois dernières années. Cependant, les préoccupations sécuritaires n'ont en elles-mêmes revêtu qu'une importance secondaire dans l'évolution de la politique étrangère russe, depuis le romantisme post-impérial initial jusqu'à la revendication clairement affirmée d'une défense des intérêts nationaux russes. Cette évolution a plutôt été influencée à la fois par des facteurs de politique intérieure et par la ténacité avec laquelle Moscou a cherché à réaffirmer sa position sur la scène internationale. Renforcer l'espace géopolitique postsoviétique en tant que zone des « intérêts vitaux » de la Russie et assurer un statut de « grande puissance » à la Russie sont, de loin, les éléments les plus importants de la position de Moscou sur l'architecture européenne. Ironiquement, ces deux éléments sapent les efforts russes pour mettre en place une structure paneuropéenne de sécurité. Ces tentatives sont aussi de plus en plus ébranlées par les maigres résultats de Moscou en termes de réformes économiques, par l'incertaine démocratisation du pays et par le règlement « barbare » des conflits internes (la démonstration en a été faite de façon dramatique en Tchétchénie). Sur le plan international, après avoir tenté en vain d'empêcher l'« occidentalisation » de ses anciens alliés du pacte de Varsovie, Moscou se trouve confrontée au douloureux dilemme qui consiste à choisir entre confrontation et coopération dans ses relations avec le reste de l'Europe. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Russia and European Security, by Vladimir Baranovsky
As viewed from Moscow, the security landscape in Europe bas fundamentally cbanged during the last three years. But security considerations per se have only been of secondary importance in the evolution of Russia's foreign policy from its initial post-imperial romanticism towards a clear-cut assertiveness in protecting Russian « national interests ». Rather, this evolution has been determined both by domestic factors and by Moscow's feverish search for restored self-confidence in the international arena. Consolidating the post-Soviet geopolitical space as the zone of Russia's « vital interests » and ensuring a recognized « great power » status to Russia are by far the most important elements in Moscow's thinking about the European architecture. Ironicalty, both elements undermine its efforts to establish a pan-European model with Russia's full-fledged participation. These efforts are also increasingly undermined by Moscow's poor record in economie reforms, uncertainties with respect to democratie developments within the country and uncivilized methods of dealing with internal conflicts (as was dramatically demonstrated in Chechnya). Internationally, after a spectacular failure in preventing the « westernization » of its former Warsaw Pact allies, Moscow faces a painful dilemma in choosing between confrontational and cooperative patterns in its relations with the rest of Europe. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1995_num_60_1_4385 |