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Titre L'Algérie, si loin de Washington...
Auteur José Garçon
Mir@bel Revue Politique étrangère
Numéro vol. 60, no 2, 1995
Rubrique / Thématique
Le Maghreb à l'épreuve de l'Algérie
Page 427-434
Mots-clés (géographie)Algérie Etats Unis
Mots-clés (matière)intégrisme intervention étrangère islam relations bilatérales relations diplomatiques violence
Résumé Les Etats-Unis se voient souvent prêter une ambition, et donc une politique, en Algérie : les accusations ne tiennent pas compte d'un fait majeur : l'Algérie n'est pas une priorité de la politique étrangère américaine, le conflit ne menaçant pas directement les intérêts des Etats-Unis. Mais non-priorité ne signifie pas indifférence. Les Etats-Unis commencent à s'intéresser à l'Algérie en décembre 1991, à partir de l'interruption du processus électoral. Avec l'arrivée de Bill Clinton et l'aggravation de la situation algérienne, le débat sur la manière de « gérer » le phénomène islamiste va s'intensifier. Les Etats-Unis condamnent la violence « d'où qu'elle vienne » et ne manquent pas d'affirmer que leur soutien stratégique à Israël ne signifie pas leur hostilité à l'islam ; ils refusent tout parti-pris idéologique et appellent constamment au dialogue politique, encourageant une solution algérienne de la crise qui assurera la stabilité du pays et de la région. A l'été 1994, les positions française et américaine se sont quelque peu rapprochées, Bill Clinton mettant en évidence l'absence de divergence entre les deux pays, une attitude par laquelle les Etats-Unis reconnaissent une sorte de sous-traitance de l'Algérie à la France.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Algeria, so Far from Washington..., by José Garçon The United States are often accused of harbouring ambitions in Algeria and having an Algerian policy. Thèse accusations ignore the fact that Algeria is not high on the agenda of American foreign policy since the conflict does not directly threaten American interests. This does not mean to say that the Americans are totally indiffèrent to the Algerian problem. They began to show interest in the country when the electoral process was interrupted in December 1991. With Clinton as president and the worsening of the situation in Algeria, the debate upon how to manage the crisis will intensify. The States condemn the violence « whatever its source » and do not fail to assert that their stratégie support of Israel does not imply that they are hostile to Islam. They refuse ail ideological dogma and call constantly for political dialogue, encouraging a solution to the Algerian crisis which will ensure the stability of the country and the region. In Summer 1994, Clinton brought attention to the absence of differences between the two countries, thereby in a sense « subcontracting » the Algerian problem out to France.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1995_num_60_2_4420