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Titre Interdiction des emblèmes berbères et occupation des espaces symboliques : amazighité versus algérianité ?
Auteur Mohand Tilmatine
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro no 21, 2019 Dossier spécial : Quand l'Algérie proteste
Rubrique / Thématique
Quand l'Algérie proteste
 Des mouvements sociaux territorialisés : le Maghreb, des marges au centre
Page 149-164
Résumé L'irruption de l'emblème amazigh aux côtés du drapeau national algérien, fièrement arboré lors des manifestations massives qui rythment, depuis le 16 février 2019, les vendredis algériens est un phénomène sans nul doute nouveau et remarquable. En effet, il reflète la conquête d'un nouvel espace symbolique jusqu'à présent relativement bien confiné en Kabylie et dans une moindre mesure dans d'autres régions berbérophones comme les Aurès ou le Mzab. L'interdiction annoncée de cet emblème, rapidement suivie par l'emprisonnement d'une trentaine de manifestants, a ouvert une brèche dans l'apparente homogénéité qui semblait souder la nouvelle « révolution du sourire », mais a également (ré)ouvert un débat sur les symboles et les références identitaires d'une future République algérienne. Le texte aborde cette problématique en se focalisant sur les enjeux symboliques et les soubassements identitaires et politiques qui sous-tendent cette « guerre des drapeaux » et la persécution des emblèmes autres que le drapeau national algérien adoptée par Ahmed Gaid Salah, le nouvel homme fort du régime algérien depuis la chute du président Bouteflika.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The irruption of the Amazigh emblem alongside the Algerian national flag, proudly displayed during the massive demonstrations that punctuate since February 16, 2019 the Algerian Fridays is a phenomenon undoubtedly new and remarkable. Indeed, it reflects the conquest of a new symbolic space so far relatively confined in Kabylia and to a lesser extent in other Berber-speaking regions such as Aurès or Mzab. The announced ban on this emblem, promptly followed by the imprisonment of some 30 protesters, opened a gap in the apparent homogeneity that seemed to unify the new “smile revolution”, but also (re)opened a debate on symbols and identity references of a future Algerian republic. The text will tackle this issue by focusing on the symbolic stakes and the underlying identity and politics that support this “war of flags” and the persecution of “other emblems” than the Algerian national flag taken by Ahmed Gaid Salah, the new strong man of the Algerian regime since the fall of President Bouteflika.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/anneemaghreb/5435