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Titre Can Libya survive as a single State?
Auteur George Joffé
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro no 21, 2019 Dossier spécial : Quand l'Algérie proteste
Rubrique / Thématique
Chroniques
 Libye
  Gros plan
Page 253-262
Résumé Depuis la chute du régime du colonel Kadhafi à la fin du mois d'octobre 2011, la survie de l'État libyen est devenue sujette à caution. Les raisons sont multiples : l'effondrement de l'armée à la suite des attaques dirigées par l'OTAN, l'hostilité de la Grande-Bretagne et de la France, le rôle joué par les États du Golfe, la Turquie et l'Égypte, ainsi que la montée de l'extrémisme dans un contexte où la violence privatisée des milices est omniprésente. Tous ces facteurs ont contribué à la quasi-destruction des institutions étatiques. Néanmoins, outre le rôle unificateur joué par la banque centrale et la compagnie pétrolière nationale du pays, la pression en faveur de la préservation de l'État unitaire a été exercée par deux acteurs aux positions diamétralement opposées : d'une part, les Nations unies, qui cherchent à obtenir la rédaction d'une nouvelle Constitution et des élections nationales, et d'autre part, le chef de la principale coalition de milices du pays, Khalifa Haftar, basé à Benghazi et qui cherche désormais à élargir son contrôle autocratique sur la Tripolitaine. Aujourd'hui, la Libye est entraînée dans une guerre par procuration, impliquant, au niveau régional, les Émirats arabes unis et l'Égypte qui s'opposent au Qatar et à la Turquie et plus globalement, la Russie, les États-Unis, la France et l'Italie. Ce faisant, in fine, la victime risque bien d'être l'État libyen !
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Ever since the Qadhafi regime collapsed in late October 2011, the survival of the Libyan state has been opened to increasing question. The causes are manifold; the collapse of the Libyan army in the wake of the NATO-led attacks, the hostility of Britain and France, the roles played by the Gulf states, Turkey and Egypt, and the growth of extremism against the background of the privatised violence of the militias have all contributed towards its impending collapse. Nonetheless, apart from the unifying role played by country's central bank and national oil company, pressure for preserving the unitary state has been driven by two players from diametrically opposed positions; the United Nations which seeks a new constitution and nationwide elections and the leader of the major militia coalition in the country, Khalifa Haftar, based in Benghazi and now seeking to extend his autocratic control over Tripolitania too. Now Libya is being dragged into a proxy war, involving the UAE and Egypt as opposed to Qatar and Turkey and the regional level and, more globally, Russia, the United States, France and Italy. The ultimate victim, however, could well be the Libyan state!
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/anneemaghreb/5771