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Titre Der Mensch als Gärtner oder Parasit der Erde: Narrative des Anthropozän in deutschsprachigen Qualitätszeitungen (2010-2016)
Auteur Gabriele Dürbeck
Mir@bel Revue Revue d'Allemagne
Numéro Tome 51, no 2, juillet-décembre 2019 Les Humanités environnementales : circulations et renouvellement des savoirs en France et en Allemagne
Rubrique / Thématique
Les Humanités environnementales : circulations et renouvellement des savoirs en France et en Allemagne
Page 285-301
Résumé Alors qu'il n'est encore qu'une hypothèse géologique, l'Anthropocène s'est imposé dans les sciences de la nature, les sciences sociales, humaines et culturelles, ainsi que dans les arts et dans la sphère publique. Pour donner un aperçu de ce discours, le présent article distingue tout d'abord cinq récits sur l'Anthropocène : (1) celui de la catastrophe, (2) le récit judiciaire, (3) celui de la « Grande Transformation », (4) le récit biotechnologique et (5) le récit d'interdépendance de la nature et de la culture. Partant de là, l'article identifie et compare ces récits dans les quotidiens de langue allemande FAZ/FAS, SZ, NZZ et taz entre 2010 et 2016. En général, un article est publié en raison de l'actualité, à l'occasion de la reconnaissance officielle par les scientifiques d'une nouvelle époque géologique, lors d'une nouvelle exposition sur l'Anthropocène ou de la publication d'un nouveau résultat scientifique sur le sujet. Tous les journaux commentent la question controversée du début de cette nouvelle ère géologique. Bien que des voix divergentes se fassent entendre, on peut clairement distinguer certaines tendances : dans la rubrique « Savoir » de la FAZ dominent les récits optimistes de la « Grande Transformation » et de la biotechnologie d'une administration planétaire (avec la métaphore du jardinier du monde), même si l'on y perçoit quelques notes sceptiques. Dans la SZ, on retrouve ce type de récit dans la rubrique économique, tandis que le discours catastrophiste de l'Anthropocène (l'homme en tant que parasite de la Terre) l'emporte dans le feuilleton. La NZZ insiste aussi sur la dramaturgie de la catastrophe, mais n'exclut pas un retournement favorable si, au lieu de faire appel à une « équipe dirigeante » opérant par le haut, on recherche des solutions décentralisées à tous les niveaux et qui impliqueraient la société civile. Cette tendance domine également dans le taz, seul journal à recourir également au discours judiciaire et à la notion alternative de capitalocène, utilisée dans le champ des sciences humaines et culturelles.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/allemagne/1957