Titre | L'« effet Bruxelles », une stratégie d'influence ? | |
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Auteur | Jean-François Drevet | |
Revue | Futuribles | |
Numéro | no 437, jullet-août 2020 Covid-19 : causes, impacts et stratégies | |
Rubrique / Thématique | Chronique européenne |
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Page | 111-117 | |
Résumé |
Alors que beaucoup considèrent la mondialisation économique comme un terrain de jeu sans règles, on constate à l'inverse une inflation de normes de toutes sortes (techniques, commerciales, environnementales…) qui, au fil du temps, deviennent déterminantes. Gagner la bataille des normes est ainsi devenu primordial pour les États leaders de l'économie mondiale, afin de faciliter l'accès au marché à leurs entreprises. Les États-Unis ont longtemps dominé cette bataille, imposant leurs standards au reste du monde ; la Chine travaille activement pour occuper le terrain. Mais l'Union européenne n'est pas en reste car, grâce à son grand marché fort convoité, elle est capable d'imposer ses propres règles, affirme ici Jean-François Drevet.Grâce à ce marché unique très régulé, sans coercition ni négociation particulière, l'Union européenne conduit les entreprises à suivre ses règles, dans leur propre intérêt économique. Cette chronique montre comment se déploie cette influence normative — l'« effet Bruxelles » —, qui constitue un atout incontestable pour les États membres, et pose la question de son exploitation possible à des fins plus politiques (droits de l'homme, démocratie…). S.D. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Whereas many regard economic globalization as a playing field without rules, we are actually seeing increased weight being lent to norms of all kinds (technical, commercial, environmental etc.) and these, over time, are becoming crucially important. It has thus become essential for the leading states in the global economy to win the battle over norms and standards, in order to facilitate market access for their companies. The United States has dominated this battle for many years, imposing its standards on the rest of the world, and China is now actively working to occupy that ground. But the European Union is not far behind since, thanks to its highly desirable market, it is capable of imposing its own rules, argues Jean-François Drevet.Thanks to that highly regulated single market, the European Union, with no special coercion or negotiation, steers companies towards following its rules in their own economic interests. This column shows how that normative influence — the ‘Brussels effect' — is exercized; it represents an undeniable asset for the member states and raises the question of how it might be used for political ends (human rights, democracy etc.) Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=FUTUR_437_0111 (accès réservé) |