Titre | Les groupes cultist nigerians et la traite des êtres humains | |
---|---|---|
Auteur | Bénédicte Lavaud-Legendre, Cécile Plessard | |
Revue | Revue de science criminelle et de droit pénal comparé | |
Numéro | no 4, octobre-décembre 2019 | |
Rubrique / Thématique | Variété |
|
Page | 781-803 | |
Résumé |
Le processus criminel rendant possible l'exploitation sexuelle de femmes nigérianes est souvent abordé sous l'angle de la relation entre celle qui migre et celle qui rend possible cette migration. Cette relation est fréquemment scellée dans le cadre d'un serment d'allégeance, couramment désigné par le terme générique juju. C'est autour de ce serment que s'organisent les liens entre la madam - nom donné aux proxénètes nigérianes - et celle qui se prostitue. Pourtant, les travaux menés ces dernières années ont permis de mesurer que l'on ne pouvait réduire la relation d'exploitation au lien entre l'auteur et la victime. Les individus qui prennent part à la traite des êtres humains s'inscrivent dans un groupe autonome ayant ses propres normes et formes d'organisation sociale. On qualifiera ce groupe de « groupe d'exploitation ». Au sein de ce groupe d'exploitation, certains individus sont affiliés aux cultist, groupes criminels nigérians dont l'existence est autonome par rapport à l'activité de traite. Leur rôle exact dans le processus d'exploitation est encore difficile à définir précisément. Pourtant, leur place croissante dans cette pratique criminelle et l'extrême violence de leurs pratiques obligent à identifier plus précisément la nature exacte de leur implication. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
The criminal process that makes it possible for Nigerian women to be sexually exploited is often approached from the perspective of the relationship between the person who migrates and the person who makes this migration possible. This relationship is frequently sealed within the framework of an oath of allegiance, commonly referred to as the generic term juju. It is around this oath that the links between the madam - the name given to Nigerian pimps - and the one who prostitutes are organized. However, the work carried out in recent years has shown that the relationship of exploitation cannot be reduced to the relationship between the perpetrator and the victim. Individuals involved in trafficking in human beings are part of an autonomous group with its own norms and forms of social organization. This group will be referred to as the "operating group". Within this exploitation group, some individuals are affiliated with Nigerian cultists, criminal groups whose existence is autonomous from trafficking activity. Their exact role in the operating process is still difficult to define precisely. However, their increasing place in this criminal practice and the extreme violence of their practices make it necessary to identify more precisely the exact nature of their involvement. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RSC_1904_0781 |