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Titre Les salafistes marocains et la reconfiguration politico-religieuse post-2011 : fluctuation entre (dé)politisation, radicalisation et intégration
Auteur Salim Hmimnat
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro no 22, 2020 Dossier : Les partis islamistes ont-ils vraiment changé ?
Rubrique / Thématique
Les partis islamistes ont-ils vraiment changé ? La «modération» au crible des sciences sociales
 Les partis islamistes au prisme de la participation : quelle modération ?
Résumé L'article examine les rapports complexes et fluctuants du régime marocain avec le courant salafiste depuis les années 1970 et jusqu'à l'événement du « printemps arabe ». À chaque moment de cette évolution, le régime a souvent opté pour une approche pragmatique qui vise à se servir de ce courant pour répondre à des exigences et priorités d'ordre politique et sécuritaire. Dix ans après la rupture avec les salafistes, quiétistes et djihadistes, suspectés d'être impliqués dans les attentats de Casablanca en 2003, le régime tente désormais de renouer avec eux dans une perspective de les réinsérer, ou du moins les neutraliser, dans le processus de reconfiguration politico-religieux en cours. Cette réconciliation, qui a pour objectif tactique de désamorcer les tensions sociopolitiques, de dépasser l'incertitude que connait le pays et de contrebalancer la montée au pouvoir des islamistes depuis 2011, risque néanmoins de mettre à l'épreuve certains choix idéologiques et doctrinaux qui avaient jusqu'alors encadré l'islam marocain orthodoxe post-2003.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The article examines the complex and fluctuant relationship which exists between the Moroccan regime and salafists from the 1970s until the ‘Arab Spring'. In each moment of this evolution, the regime opts for a pragmatic approach which consists in using this religious trend to meet pressing demands and priorities of a political and security nature. Ten years after breaking up with salafist groups, both quietists and jihadists, suspected to be responsible for the 2003 Casablanca attacks, the regime seeks henceforth to reconcile with salafis with the purpose to integrate them, or at least neutralise them, in the ongoing politico-religious reconfiguration process. Yet, this reconciliation, which aims to defuse the socio-political tensions and uncertainty the country has experienced in the aftermath of 2011 in addition to counterbalance the Islamists rising to power, is likely to challenge or even contradict certain ideological and doctrinal choices that have hitherto framed the religious policy since 2003.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/anneemaghreb/6263