Titre | Logiques autoritaires et transformation démocratique en Tunisie: le cas du président de l'Assemblée des Représentants du Peuple (2014-2019) | |
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Auteur | Mohamed Limam | |
Revue | L'année du Maghreb | |
Numéro | no 22, 2020 Dossier : Les partis islamistes ont-ils vraiment changé ? | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Page | 251-261 | |
Résumé |
Le personnel de l'ancien régime s'est retrouvé avec un rôle important dans le processus de transformation démocratique lancée depuis 2011 en Tunisie. À l'instar de Beji Caied Essebsi, élu président de la République en 2014, son compagnon de route, Mohamed Ennaceur, a lui aussi été élu président de l'Assemblée des représentants du peuple. Or, l'expérience politique comparée montre que, la consolidation démocratique dépend, entre autres, de la disposition des acteurs majeurs représentants l'ancien régime à respecter les règles du jeu démocratique. En partant de ce constat, nous posons que le personnel politique issu du régime autoritaire, lorsqu'il conserve une position clé dans les rouages de l'État, a tendance à s'approprier des nouveaux outils institutionnels pour les utiliser à son profit. Nous formulons l'hypothèse que Mohamed Ennaceur a introduit, avec le président Béji Caïd Essebsi, des pratiques en violation manifeste de la Constitution et des règles organisant le fonctionnement des institutions, tel que défini par la Constitution de 2014. En effet, sa gestion des conflits prouve que sur les dossiers épineux, Mohamed Ennaceur n'a pas su se défaire de son habitus autoritaire. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The staff of the former regime endorsed an important role in the process of democratic transformation launched since 2011 in Tunisia. Mohamed Ennaceur , who is colleague and partner to Beji Caied Essebsi (elected President of the Republic in 2014), was elected President of the Assembly of Representatives of the People. Comparative political experience shows that democratic consolidation depends, among other things, on the disposition of the major players representing the former regime to respect the rules of the democratic game. On the basis of this observation, we assume that politicians present in the authoritarian regime, through retaining a key position in the machinery of the State, tend to seize new institutional tools and use them for their benefit. We formulate the hypothesis that Mohamed Ennaceur introduced practices, with President Béji Caïd Essebsi, which were in clear violation of the Constitution and the rules which manage the functioning of the institutions, as defined by the 2014 Constitution. Indeed, the way he managed various conflicts is a sign that on difficult issues, Mohamed Ennaceur was not rid of his authoritarian habitus. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/anneemaghreb/6566 |