Contenu de l'article

Titre La première traduction chinoise de Mi ultimo pensamiento ? Remarques sur la circulation et le processus de traduction du poème de José Rizal
Auteur Pierre-Mong Lim
Mir@bel Revue Moussons : Recherche en Sciences Humaines sur l'Asie du Sud-Est
Numéro no 35, 2020 Recherche en sciences humaines sur l'Asie du Sud-Est
Rubrique / Thématique
Articles
Page 141-161
Résumé Si la question de la première traduction chinoise du célèbre poème du héros national philippin, José Rizal, mérite d'être abordée c'est que, à travers elle, transparaissent les enjeux essentiels d'un moment historique peu étudié où s'est élaborée une conscience nationale chinoise. En effet, durant les premières années du XXe siècle, les Philippines, qui se battent pour leur indépendance, apparaissent comme un modèle à un certain nombre de réformateurs et de révolutionnaires de l'Empire des Qing, dont Ma Junwu, le traducteur de Rizal. En examinant la réception du poème, puis son processus de traduction, nous verrons comment se forme alors une subjectivité nationale inédite qui, en inscrivant la Chine à l'intérieur de l'Asie, espace nouveau où circulent hommes, idées, armes et poèmes, s'identifie aux luttes anticoloniales.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The question pertaining to the first Chinese translation of the famous poem by José Rizal, the Filipino national hero, relates to essential aspects of the forming of a Chinese national consciousness in the first years of the xxth century. At a time when the Philippines waged a war for its independence, it appeared as a model to follow for the reformists and revolutionaries of the Qing Empire, among whom Ma Junwu who will translate Rizal's poem. By examining the reception of the poem and its translation process, we shall see how a new national subjectivity was formed that identified itself to anticolonial struggles by placing China in Asia, a whole new space for the circulation of men, ideas, weapons and poems.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/moussons/6103