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Titre Antoine Meillet et l'unité slave
Auteur Sylvie Archaimbault
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro Vol. 91, no 1-2, 2020 Paris, 1921 : l'Institut d'études slaves, acteur de la slavistique
Page 13-27
Résumé Lors de l'inauguration officielle de l'Institut d'études slaves, le 17 octobre 1923, son président Antoine Meillet déclarait : « Chez les Slaves, la philologie a préparé la politique ». Partant de cette conviction, nous nous demandons comment Antoine Meillet, le savant, le linguiste comparatiste et auteur du Slave commun, mais aussi l'homme de son temps, marqué par une certaine culture de la Première Guerre mondiale, promoteur de solutions durables pour la paix sur le continent européen, envisage son action en faveur d'une entente des Slaves et quel rôle il pense pouvoir assigner à l'Institut d'études slaves alors en création. Grâce à la primauté accordée à la linguistique et à l'intercompréhension des langues slaves, Antoine Meillet entend offrir un soubassement théorique et intellectuel à des prises de position qui relèvent aussi d'un engagement politique à l'épreuve de l'histoire. Il octroie de ce fait à la discipline alors naissante et en quête de reconnaissance qu'est la linguistique, une place éminente dans le champ scientifique et politique.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais At the official inauguration of the Institute of Slavic Studies on October 17, 1923, its president Antoine Meillet declared: “For Slavs, philology paved the way to politics.” The article develops this conviction and examines how Antoine Meillet, the scholar, the comparative linguist and author of Le Slave commun, a man of his time, whom his experience of World War I made a promoter of lasting solutions for peace in Europe, envisioned his actions for the unity of Slavic peoples and the part the budding Institute of Slavic Studies was to take. Antoine Meillet focused on linguistics and on the mutual understanding possible between Slavic languages, in order to give a theoretical and intellectual basis to stances reflecting a political commitment put to the test of history. He endowed linguistics, which was then an emerging discipline in search of recognition, a prominent place in both scientific and political fields.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/res/3496