Titre | La musique traditionnelle roumaine dans les compositions de Vladimir Cosma | |
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Auteur | Liliana-Isabela Apostu | |
Revue | Hermès (Cognition, Communication, Politique) | |
Numéro | no 86, 2020/1 Autant de musiques, autant de mondes | |
Rubrique / Thématique | Partie III : Communiquer en musique dans un monde multipolaire |
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Page | 207-211 | |
Résumé |
Né à Bucarest dans une famille de musiciens renommés, Vladimir Cosma a quitté la capitale roumaine à 22 ans, alors qu'il commençait déjà à se forger une réputation de compositeur. Formé ensuite à Paris, Cosma se voit confier par Yves Robert en 1968 la composition de sa première partition pour musique de film. Il enchaine dès lors les pièces pour cinéma et les thèmes de ses mélodies commencent à conquérir un public de plus en plus large. Son style se forgea à la lumière d'une maîtrise parfaite non seulement de la musique savante, mais aussi du jazz, de la variété et surtout de l'intégration des éléments musicaux de provenance traditionnelle ou folklorique. Il utilisa ainsi des thèmes et des motifs, des rythmes et des tournures mélodiques roumains ainsi que des instruments peu utilisés comme la flûte de pan ou le cymbalum, traditionnellement pratiqués dans le taraf roumain (orchestre de dimensions réduites avec des instruments spécifiques).Qui se douterait que le générique du film Le Grand Blond avec une chaussure noire par exemple, est une sârba roumaine (danse rapide, binaire, avec des éléments rythmiques spécifiques) ? Ou que dans le film Rabbi Jacob, les thèmes et les mélodies juives si envoûtantes sont inspirés directement des airs des ashkenazis pratiquant leur musique à Bucarest ? Pourtant, la musique de Vladimir Cosma est reconnue en tant que « musique française de film » et le compositeur est le musicien français le plus réputé dans ce domaine. Nous nous intéresserons ici à la manière dont certains éléments de la musique traditionnelle pratiquée en Roumanie ont été intégrés dans le langage musical devenu « universel » de Vladimir Cosma. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Vladimir Cosma, who came from a family of accomplished musicians, left Bucharest, the city of his birth, when he was 22 and was already beginning to build his reputation as a composer. Next, he studied in Paris, and in 1968, Yves Robert entrusted him with the task of composing what would be his first film score. He went on to write more music for the cinema, and the themes of his melodies reached a growing audience. His style grew out of his mastery not only of art music but also of jazz, pop music, and especially, musical elements taken from vernacular and folk music. He used Romanian themes, motifs, rhythms, and melodic lines, and wrote for infrequently-used instruments such as the pan flute and the cimbalom, both of which are played in Romanian taraf (a small folk-music ensemble in which traditional instruments are played).Who would have thought that the theme of the film The Tall Blond Man With One Black Shoe is a Romanian sârba (a quick dance in duple meter with particular rhythmic elements) ? Or that, in The Mad Adventures of Rabbi Jacob, the enthralling themes and melodies are directly inspired by the tunes of the Ashkenazi Jews who performed in Bucharest ? However, Vladimir Cosma's work for the cinema is considered as part of “French film music” and he is the most renowned French musician in this domain. This article explores how certain aspects of the traditional music of Romania have been integrated into Cosma's “universal” musical language. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HERM_086_0207 |