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Titre “I Went Back to my Old School” : Nostalgia, Migration and Return in Africa
Auteur Sabine Marschall
Mir@bel Revue Cahiers d'études africaines
Numéro no 238, 2020/2
Rubrique / Thématique
Études et essais
Page 302-322
Résumé ‪En examinant un cas d'étude de migrants africains qualifiés en Afrique du Sud, cet article porte sur une région géographique négligée au sein de la recherche internationale sur la migration. Contextualisée par rapport aux recherches plus larges sur l'expérience personnelle des migrants, l'étude actuelle se concentre sur le rôle de la mémoire personnelle et sociale en tant que vecteur négligé de l'expérience migratoire. D'autres études sur les migrants ont déjà exploré la mémoire en lien avec des tentatives de préserver l'identité culturelle ou de maintenir l'ambiance du foyer d'origine dans le pays hôte, mais cet article attire l'attention plutôt sur la mémoire dans le contexte du pays natal où le déclenchement de souvenirs s'effectue en fonction d'une performativité spécifique lors de visites de courte durée chez soi. La plupart des migrants de retour au pays passent du temps non seulement en famille mais aussi en se rendant dans des lieux significatifs, notamment — comme nous l'avons trouvé dans cette recherche — leurs anciennes écoles qui sont associées à la fois aux souvenirs d'enfance et au passé pré-migratoire. Basée sur des entretiens avec 40 participants de différents pays africains, cette recherche s'enrichit de concepts théoriques de la discipline des études de mémoire (Memory Studies), en particulier en ce qui concerne le lien entre mémoire et lieu. Pourquoi les migrants retournent-ils à leur ancienne école ? Comment la visite déclenche-t-elle des souvenirs qui affectent l'identité, l'amour-propre ou le sens de soi-même ? Cette étude a révélé que l'engagement multi-sensoriel avec l'environnement matériel et social de l'école, un microcosme de leur « monde chez soi » (« homeworld »), associé avec des souvenirs profondément ancrés, est vécu de manière affirmative et constructive (empowering) pour les migrants en répondant à des besoins psychologiques et en contribuant à un sentiment de continuité de leur identité face aux changements et défis liés à la migration.‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais By examining a case study of skilled African migrants in South Africa, this paper focuses on a neglected geographical area within the international scholarship on migration. Contextualized in the wider scholarship on the personal life experiences of migrants, the current research focuses on the role of personal and social memory as a neglected dimension of the migration experience. Various studies explore memory in relation to migrants' attempts at preserving cultural identity and fostering home atmosphere in the host country, but this paper draws attention to memory in the homeland context, i.e. the activation of memories through specific performativity during temporary return visits. Many migrants on home visits not only spend time with family, but also return to significant places, most notably—as was found in this research—to their former school, a place associated with memories of childhood and the pre-migration past. The research is based on interviews with 40 participants from different countries across Africa. Drawing on theoretical concepts from the field of Memory Studies, notably the link between memory and place, the research analyses why migrants return to their old school, how the visit precipitates memories and affects their sense of identity. The study found that the multisensory engagement with the material and social environment of the school, a microcosm of their “homeworld,” associated with deep-seated embodied memories is experienced in affirmative and empowering ways, suggesting that it feeds psychological needs and contributes to a sense of identity continuity in the face of migration-related change and challenges.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_238_0302