Titre | Maroni-Lawa, un espace paradoxal de négociation : Autorités coloniales et coutumières boni en Guyane française (1880-1965) | |
---|---|---|
Auteur | Jean Moomou | |
Revue | Cahiers d'études africaines | |
Numéro | no 239, 2020/3 | |
Rubrique / Thématique | Études et essais |
|
Page | 615-651 | |
Résumé |
Dans cet article, nous étudions les pratiques de la souveraineté des puissances européennes sur le plateau des Guyanes en fonction de la nature de l'occupation de l'espace. Qu'il s'agisse de la France, des Pays-Bas ou du Royaume-Uni, les puissances européennes sont contraintes de prendre en compte dans l'intérieur de leurs possessions de vaste espaces forestiers, libres d'habitations et d'infrastructures coloniales. Cet intérieur est cependant habité et aménagé par les populations amérindiennes et par les populations marronnes, parmi lesquelles figurent les Boni, qui désirent être reconnus par la France. C'est dans ce contexte que la France, dont les pratiques administratives sont plus particulièrement analysées, ici, cherche, au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, à prendre le contrôle politique et économique du fleuve Maroni, dans l'ouest de la colonie de la Guyane française, et de ses affluents (Tapanahoni, Lawa, Itany), en particulier le Lawa. Notre intention est de revenir sur un aspect que nos prédécesseurs n'ont pas suffisamment exploré, à savoir la relation entre les autorités coutumières boni et l'administration coloniale au tournant du XXe siècle. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
This article deals with the practices of sovereignty by European powers on the Guiana Shield according to the nature of space occupation. Whether France, the Netherlands or the United Kingdom, European powers had to take into account within their possessions vast forested areas, free of colonial settlements and infrastructures. However, this land was inhabited and developed by the Amerindian populations, as well as by the Maroon populations, among which the Boni, who wished to be acknowledged by France. It is in this context that France, whose administrative practices are more particularly studied here, sought, during the second half of the nineteenth century, to gain political and economic control of the Maroni River, in the West of the colony of French Guiana, and its tributaries (Tapanahoni, Lawa, Itany), particularly the Lawa River. Our intention is to further consider an aspect that our predecessors may not have sufficiently explored, namely the relationship between the Boni traditional authorities and the colonial administration at the turn of the twentieth century. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_239_0615 |