Contenu de l'article

Titre La candidature de la Turquie à l'Union européenne : enjeux politiques internes et immigration
Auteur Hamit Bozarslan
Mir@bel Revue Politique étrangère
Numéro vol. 66, no 2, 2001
Rubrique / Thématique
Repères
Page 371-384
Résumé La décision prise au sommet européen d'Helsinki, en décembre 1999, de reconnaître à la Turquie le statut de candidat à l'entrée dans l'Union européenne a marqué un tournant dans l'histoire, parfois difficile, des relations entre Bruxelles et Ankara. Les principaux arguments qui avaient empêché la candidature turque d'être prise en considération — la religion musulmane et le niveau de développement — ont cédé la place aux critères de Copenhague relatifs aux droits de l'homme, à la démocratie, au respect des minorités et à l'économie de marché. Il appartient désormais au gouvernement turc et à lui seul d'entamer une évolution qui permette à la Turquie de satisfaire à ces critères éminemment politiques et dont le respect implique, cela va sans dire, un transfert des pouvoirs à Ankara des militaires vers les civils, et le respect des droits des groupes d'opposition et des minorités, qu'ils soient islamistes ou kurdes. Face à cet enjeu crucial pour le pouvoir néo-kémaliste, la diaspora présente en Europe est appelée à jouer un rôle qui pourrait s'avérer décisif.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Turkey's Candidacy to the European Union: Domestic Political Stakes and Immigration, by Hamit Bozarslan A turning point in the sometimes difficult history of relations between Brussels and Ankara was marked by the dzcision at the European summit in Helsinki (December 1999) to accord candidates status to Turkey for entry into the EU. The main arguments, which had prevented Turkey's candidacy from being taken into consideration ― the Muslim religion, and the level of development ― have been replaced by the Copenhagen criteria pertaining to human rights, respect for minorities, and the market economy. It is now the responsibility of the Turkish Government, and it alone, to instigate an evolution that would allow Turkey to meet these clearly political requirements whose observance would imply, needless to say, a transfer of powers in Ankara from the military to the civilians, and a respect for the rights of minorities, be they Islamic or Kurdish. At this critical juncture for the neo-Kemalist power, the Turkish diaspora in Europe is called to play a part which could turn out to be decisive.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_2001_num_66_2_5077