Titre | Les imaginaires écologiques des ruines romantiques et post-apocalyptiques : représenter le sauvage et la pollution contre l'artificialisation moderne | |
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Auteur | Nathanaël Wadbled | |
Revue | Sociétés | |
Numéro | no 148, 2020/2 Humanités environnementales | |
Rubrique / Thématique | Humanités environnementales |
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Page | 103-113 | |
Résumé |
Les représentations romantiques puis post-apocalyptiques des ruines sont des objets privilégiés pour les humanités environnementales dans la mesure où ce sont des mises en scène de l'ambiguïté du rapport de la modernité à la nature. Produites au cœur de la modernité dominée par la tentative d'artificialiser le monde, ces œuvres rendent présents d'autres mondes dominés par des non-humains que sont le climat, la géologie, les végétaux et les animaux. Formellement, les œuvres les présentent dans des espaces-temps situés avant et après la modernité. Cependant, elles sont exposées aujourd'hui. Cette confrontation rend perceptible l'idée d'un conflit où la nature et la culture cherchent à se gouverner l'une l'autre. La mise en regard des représentations romantiques et post-apocalyptiques amène à considérer qu'il se joue en fait entre trois instances : à l'artificiel culturel et au sauvage naturel, il faut ajouter une autre réalité non artificielle. Elle peut être désignée comme pollution. Elle s'oppose à l'artificiel sans être une forme de nature sauvage : elle est le résultat d'une dialectique entre le sauvage et l'artificiel sans se réduire à une composition des deux. Il faut faire place à cet hybride dans notre manière d'envisager l'écologie. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Romantic and then post-apocalyptic representations of ruins are privileged objects for the environmental humanities insofar as they reveal the ambiguity of the relationship between modernity and nature. Produced by a modernity dominated by the attempt to artificialize the world, these works present other worlds dominated by non-humans such as climate, geology, plants, and animals. Formally, these works present them in space-times situated before and after modernity. However, they are exhibited today. This confrontation makes perceptible the idea of a conflict in which nature and culture seek to govern each other. The comparison of Romantic and post-apocalyptic representations leads us to consider that it is in fact played out between three instances: to the cultural artificial and the natural wild, we must add another non-artificial reality. This may be designated as pollution. It opposes the artificial without being a form of wild nature: it is the result of a dialectic between the wild and the artificial without reducing itself to a composition of the two. We must make room for this hybrid in the way we look at ecology. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SOC_148_0103 |