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Titre Japon : la décennie perdue
Auteur Sahoko Kaji, Christophe Jaquet
Mir@bel Revue Politique étrangère
Numéro vol. 67, no 1, 2002
Rubrique / Thématique
Japon : la réforme est-elle possible ?
Page 67-90
Résumé En dix ans, à partir du début des années 1990, le Japon passe du rang de modèle économique universellement admiré à celui de plus mauvais élève du G7. Les signes de la crise sont nombreux : croissance négative du PIB, chômage en hausse, faillite des institutions financières, surendettement. Jusqu'en 2001, les gouvernements successifs se sont contentés de gérer la crise à court terme, sans s'attaquer aux problèmes de fond. Mais le Premier ministre Junichiro Koizumi multiplie depuis son élection les réformes structurelles : refonte du système d'intermédiation financière, politique de privatisation et de déréglementation, modernisation de la fiscalité, apurement des créances douteuses, renforcement du système d'assurances sociales, promotion de l'effort individuel. L'objectif est de faire du Japon un pays plus ouvert sur l'extérieur et mieux inséré dans la concurrence mondiale. Mais le Japon ne pourra entreprendre cette mue, comparable à celle de l'ère Meiji, que si l'opinion continue de soutenir les réformateurs, acceptant des évolutions douloureuses en vue d'un avenir meilleur.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Japan: the Lost Decade, by Sahoko Kaji In just 10 years, from the beginning of the 1990s, Japan moved from being a universally admired economie model to emerge as the problem child of the G7. There are many indicators of crisis: negative growth in GDP, rising unemployment, bankruptcy of financial institutions and excessive public borrowing. Up to 2001 successive governments preferred to manage the crisis with short term measures without addressing the core issues. But the new Prime Minister, Junichiro Koizumi, has, since his élection, piled on the structural reforms: recasting the financial intermediation System, privatisation and dereglementation, modernising the taxation system, resolution of the doubtful debts issue, reinforcing the social security system, and emphasising the role of the individual. The objective is to turn Japan into a country more open to the rest of the world, and more competitive with other countries. But Japan can only undertake this metamorphosis, which would be comparable with the Meiji era, if public opinion stays on Koizumi and the reformers' side accepting painful decisions in exchange for a better future.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_2002_num_67_1_5157