Contenu de l'article

Titre L'élargissement de l'OTAN vu de Moscou
Auteur Dmitri Trenin, Benjamin Bloch
Mir@bel Revue Politique étrangère
Numéro vol. 67, no 2, 2002
Rubrique / Thématique
L'Alliance entre marginalisation et élargissement
Page 377-393
Résumé En se rangeant aux côtés des Etats-Unis dans la lutte antiterroriste au lendemain des attentats du 11 septembre, le président Poutine a modifié la donne en ce qui concerne l'avenir de l'OTAN. Certes, le premier élargissement de l'Alliance, qui a accueilli la Pologne, la Hongrie et la République tchèque, avait eu un impact négatif sur les relations entre la Russie et l'Occident, ouvrant la voie à un désaccord profond, proche de la confrontation, à propos de la crise du Kosovo. Mais dans les deux cas, Moscou n'a pas eu gain de cause. Tirant les leçons de cet échec, la Russie, sans être favorable à la poursuite de l'élargissement de l'OTAN, a concentré ses efforts sur la candidature des trois Etats baltes. Poutine a voulu éviter que cette question n'affecte sa politique de rapprochement à l'Ouest, compensant la perspective d'une avancée de l'Alliance vers la Baltique par des succès politiques en Ukraine, en Moldavie et dans d'autres pays de la CEI. Mais, dans le nouveau contexte stratégique ouvert par le 11 septembre, l'enjeu pourrait bien être de faire de la Russie un véritable allié de l'Occident en achevant son intégration dans les structures de sécurité de l'après-guerre froide.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais NATO's Enlargement from Moscow's Point of View, by Dmitri Trenin By choosing to support the United States in the war on terrorism following the September 11 attacks, President Putin has changed the state of play concerning the future of NATO. Without a doubt, the first round of enlargement, which included Poland, Hungary and the Czech Republic, had a negative impact on relations between Russia and the West, paving the way for a profound disagreement, approaching confrontation, over the Kosovo crisis. But in either case, Moscow's view did not prevail. Drawing the lessons from these setbacks, Russia, without favouring any continuation of NATO's enlargement, has concentrated its efforts on the candidacies of the three Baltic states. Putin wanted to avoid this issue having any effect on his efforts to bring Russia closer to the West, compensating the prospect of NATO advancing toward the Baltic by political success in Ukraine, Moldovia and other countries in the CIS. But, in the new strategie context opened by September 11, making Russia a true ally of the West, by integrating it in the post-cold war security structures, could well be what is at stake.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_2002_num_67_2_5185