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Titre Gulliver en procès : la guerre en Irak et ses retombées aux Etats-Unis
Auteur John G. Mason, Christophe Jaquet
Mir@bel Revue Politique étrangère
Numéro vol. 68, no 3, 2003
Rubrique / Thématique
2003, un tournant?
 L'Amérique et l'Occident
Page 523-538
Résumé L'année 2003 marquera peut-être un tournant pour l'Administration Bush. Passée la rapide victoire du printemps en Irak, le président et la faction néo conservatrice se sont trouvés en difficulté dès l'été, après avoir misé le destin de la présidence sur une défaite rapide et décisive du terrorisme international. L'ambition avouée était qu'une démonstration de force militaire servirait de base à une refondation du système international. Cette stratégie semble aujourd'hui dans l'impasse, que ce soit en Afghanistan ou en Irak. Non seulement la conquête de Bagdad a fortement ébranlé l'allié privilégié, Tony Blair, mais elle a également laminé le partenariat de sécurité transatlantique qui unissait l'Amérique et l'Europe depuis cinquante ans. Aux Etats-Unis, la « guerre après la guerre » défait le front patriotique bipartisan qui s'était constitué après le 11 septembre 2001. Ainsi l'Irak aura peut-être compromis à la fois les chances de Bush pour un second mandat et l'avenir de la révolution néo-conservatrice américaine en matière de politique étrangère.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Gulliver on Trial: The Iraq War and its Domestic Fallout in the U.S., by John G. MASON September 2003 has marked the "low point" of the Président Bush's first term. The quick military triumph over the Baathist Regime last spring has proved to be his undoing at home as well as abroad. Bush and the Neo-Conservative faction that came to power with him gambled the success of his presidency and his chance for re-election on quick and decisive victories in his war against terrorism. They took these risks in the hope that military victory would transform the post war international System and break down domestic constraints on the proactive use of American military power. Now it seems that in both the Iraq and Afghan theatres, the war looks like a draw, if not an outright loss. Overseas, the conquest of Baghdad has proved to be the rock that nearly wrecked the Premier-ship of Tony Blair and may yet break the Transatlantic partnership that has united America and Europe for 50 years. At home, the "war after the war" has broken apart the bipartisan patriotic front that emerged following the attacks on New York and Washington. The future of the Neo-Cons revolution in diplomacy is now in doubt along with bush's chances for reelection.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_2003_num_68_3_1232