Titre | Esquiver les critiques : les institutions financières internationales face aux politiques de lutte contre la pauvreté au Brésil et au Mexique | |
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Auteur | Carla Tomazini | |
Revue | Critique internationale | |
Numéro | no 88, juillet-septembre 2020 | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Page | 51-70 | |
Résumé |
De quelle façon et dans quelle mesure les institutions financières internationales
(IFI) sont-elles le moteur des politiques publiques ? Plus précisément, quel est le rôle de la
Banque interaméricaine de développement et de la Banque mondiale dans la formulation
des programmes de lutte contre la pauvreté au Brésil et au Mexique, connus sous le nom
de Conditional Cash Transfert Programs (CCTP) ? L'objectif est ici d'analyser le « rôle
cognitif » de ces organisations, mais aussi de nuancer deux thèses courantes : celle de l'imposition des agendas par les IFI et celle de la délimitation marquée entre acteurs nationaux et
internationaux. Cette étude révèle, d'une part, que les institutions financières internationales ont intégré une coalition d'acteurs nationaux et internationaux qui défendent la cause
du capital humain, d'autre part, qu'en vue d'esquiver les critiques, d'anticiper les controverses susceptibles de naître dans l'opinion publique et d'assurer l'adoption des réformes
et leur pérennité cette coalition pro-capital humain a adopté plusieurs stratégies visant à
afficher l'autonomie irréductible des acteurs nationaux vis-à-vis des acteurs internationaux.
Elle met par ailleurs en évidence la compétition que se sont livrée les institutions financières
internationales pour la prééminence et le crédit intellectuel des CCTP. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
How and to what extent do international financial institutions (IFI) drive public policy? More
specifically, what role do the Inter-American Development Bank and World Bank play in
formulating the anti-poverty programs known as Conditional Cash Transfer Programs (CCTP)
in Brazil and Mexico? The present article seeks to examine the “cognitive role” played by
these organizations as well as to qualify two widespread theories according to which
agendas are imposed by IFI and there are clear-cut lines of demarcation separating national
and international actors. This study reveals that international financial institutions have
joined a coalition of national and international actors defending the cause of human capital.
Further, it shows that, in order to dodge criticism, anticipate the controversies that might
arise in public opinion and ensure that reforms, once adopted, remain in place, this pro-human capital coalition has embraced several strategies seeking to underscore the irreducible autonomy of national actors vis-à-vis their international counterparts. It moreover
underscores the competition among international financial institutions for preeminence
and to receive intellectual credit for CCTP. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CRII_088_0051 |