Titre | La domestication de l'épidémiologie : Les maladies professionnelles liées aux pesticides, de la science à la reconnaissance | |
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Auteur | François Dedieu, Jean-Noël Jouzel | |
Revue | Gouvernement & action publique | |
Numéro | volume 9, no 2, avril-juin 2020 | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Page | 15-40 | |
Résumé |
Les mutations institutionnelles des deux dernières décennies dans le champ de la santé publique portent la promesse de décisions politiques prenant mieux en considération l'état des savoirs, et, en particulier des données épidémiologiques qui mettent en évidence des facteurs de risque de maladies chroniques. Le secteur de la santé au travail met néanmoins en évidence les limites de la conversion des données épidémiologiques en instruments d'action publique. De nombreux travaux ont montré que les rapports sociaux de domination entre employeurs et salariés empêchent d'aligner la reconnaissance des maladies professionnelles sur les connaissances épidémiologiques disponibles. Dans cet article, nous mettons plutôt en évidence les logiques administratives qui filtrent la prise en compte politique des données épidémiologiques sur les pathologies induites par les toxiques professionnels. Nous nous appuyons pour cela sur une enquête sur la création de deux tableaux de maladies professionnelles reconnaissant – a minima – les maladies induites par les pesticides parmi la main-d'œuvre agricole. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Institutional changes of the last two decades in the field of public health seem to offer the promise of policy decisions that better take into account the state of knowledge, and in particular epidemiological data, that highlight risk factors for chronic diseases. However, the occupational health sector illustrates the limitations of this general dynamic, and demonstrates how difficult it can be to translate epidemiological data into decision-making processes and policy instruments. Many studies have shown that the social relations of domination between employers and employees prevent the recognition of occupational diseases from being aligned with the epidemiological knowledge available. In this article, we highlight instead the administrative logics that filter how politicians deliberate using epidemiological data on pathologies induced by occupational toxicants. To this end, the article draws upon a survey on the adoption of two sets of occupational diseases that have recognized – at least minimally – pesticide-induced diseases in the agricultural workforce. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GAP_202_0015 |