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Titre Les ambivalences du lien État-nation dans les territoires habsbourgeois : le moment 1918 et la question de l'autodétermination
Auteur Étienne Boisserie
Mir@bel Revue Actuel Marx
Numéro no 68, 2020 Nation(s)
Rubrique / Thématique
Dossier : Nation(s)
Page 45-59
Résumé L'analyse de la question nationale dans les territoires anciennement habsbourgeois fut longtemps conditionnée par les catégories posées dans l'immédiat après Première Guerre mondiale, dans le contexte de construction de récits historiques des États successeurs. Cette approche dissimula longtemps des dynamiques d'identifications qui ne se réduisaient pas à la seule dimension nationale. Les processus de constructions nationales du xixe siècle furent bien plutôt marqués par des combinaisons de dimensions territoriales – locales et régionales – ou historiques tout autant que nationales. Peu de groupes nationaux de la Double monarchie conçurent un projet étatique national jusqu'à la Grande Guerre. Cet impensé des constructions nationales peut être analysé comme l'une des raisons de la grande variété de cas de figures observables à la fin de la Première Guerre mondiale, lorsque différents groupes, qu'ils fussent nationaux ou non et à des échelles variables, se prévalurent de la notion d'« auto-détermination » pour réorganiser politiquement cet espace.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Analysis of the national question in the former Habsburg territories was for long conditioned by the categories which crystallized in the immediate aftermath of World War One, when newly established States forged their historical narratives. This approach tended to conceal the identification dynamics, which cannot be reduced to the national dimension alone. Processes of nation-building in the 19th century were much more the result of a combination of territorial dimensions – whether local or regional – or historical dimensions, than of what was strictly national. Few national groups of the Dual Monarchy conceived a national State project before the Great War. This « grey area » of the processes of nation-building can thus be analyzed as one of the reasons for the great variety of cases to be observed at the end of the First World War, when various groups – whether national or not, and on different scales – foregrounded the concept of « self-determination » as basis for the political reorganization of a territory.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AMX_068_0045 (accès réservé)