Titre | Vie privée et intimité : Des frontières floues à l'heure d'internet | |
---|---|---|
Auteur | Yann Levy, Laurent Tarnaud | |
Revue | La Revue des Sciences de Gestion | |
Numéro | no 301-302, 2020/1-2 | |
Rubrique / Thématique | Cahier : la transformation digitale |
|
Page | 107-116 | |
Résumé |
La digitalisation, et le Web 2.0 en particulier, ont considérablement développé
les possibilités d'interactions entre les individus, aussi bien dans le cadre
d'échanges interpersonnels qu'entre les marques et leurs publics. Avec ces
possibilités, les problématiques liées à la protection de la vie privée n'ont cessé
de s'amplifier pour devenir une préoccupation centrale, tant dans la recherche
en marketing, qu'à l'échelle managériale, et au regard du droit. Si ces trois
univers ont développé des cadres définitionnels du concept de vie privée, et des
mesures de sa protection qui leur sont propres, des différences considérables
subsistent et complexifient les chances d'en avoir une vision consensuelle et en
adéquation avec la représentation que s'en font les individus. Ainsi, la vie privée
définie par le droit ne semble pas intégrer le caractère digital spécifique au web
2.0. Elle n'est, de plus, pas systématiquement la même que celle observée
par les professionnels, qui définissent le respect de la vie privée de leur client
par l'obtention de leur consentement. À nouveau, ces visions diffèrent de celle
décrite par les utilisateurs qui associent et confondent la vie privée avec un autre
concept, celui d'intimité, paradoxalement très minoritaire dans les textes de loi.
Au moyen d'une méthodologie différente de celles habituellement utilisées dans
la recherche sur la vie privée, nous proposons une nouvelle approche, basée
sur la théorie des représentations sociales, par laquelle nous interrogeons les
individus sur leur définition de la vie privée, de l'intimité et de la version digitale
de ces deux concepts afin d'en déterminer les similitudes, les distinctions et
les liens entre les visions des chercheurs, des managers, du droit et enfin des
utilisateurs. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
Digitalization, and especially Web 2.0, have considerably developed
the possibilities of interindividual interactions, both in the context of
interpersonal exchanges and between brands and their audiences. With
these possibilities, the issues related to the protection of privacy have
continued to grow to become a central concern in marketing research,
at the managerial level, and in terms of the law. If these three universes
have developed definitional frameworks for the concept of privacy, and
measures of its own protection, considerable differences remain and
complicate the chances of having a consensual vision, in adequacy with
the individual representations. Thus, the privacy defined by law does
not seem to integrate the digital character specific to the web 2.0. It is
also not systematically the same than this observed by professionals,
who define the respect of their client privacy in obtaining their consent.
Again, these visions differ from that described by users who associate
and confuse privacy with the concept of intimacy, that is paradoxically
very few cited in the texts of laws. Using a methodology different from
those usually used in research on privacy, we propose a new approach,
based on the theory of social representations, by which we question
individuals about their definition of privacy, of intimacy and the digital
version of these two concepts in order to determine their similarities,
distinctions and links between the visions of researchers, managers,
jurists and, finally, users. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RSG_300_0108 (accès réservé) |