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Titre Pour une perspective géographique de l'étagement dans les grands systèmes montagneux
Auteur Jean-Claude Thouret
Mir@bel Revue Revue de Géographie Alpine
Numéro vol. 72, no 2-4, 1984
Page 24 pages
Résumé Résumé. — Existe-t-il des limites graduelles ou des seuils de discontinuité entre les écosystèmes des grandes montagnes ? Tous les facteurs écologiques discriminants ou limitants sont-ils pris en compte dans une analyse géographique intégrée, qui inclut aussi les modifications temporelles de l'étagement ? Dans un premier temps, il s'avère que l'étagement biogéographique, régi par la décroissance de la température en altitude et corrigé par quatre variables géographiques classiques, repose en fait sur des corrélations écologiques qui restent relativement physionomiques, statiques et réduction- nistes, lorsqu'elles ne s'appuient pas sur des mesures écophysiologiques ou biochimiques. Dans un deuxième temps, la notion d'étagement est éclairée par une double démarche géographique intégrée. La première est une reconnaissance des seuils de discontinuité principaux (et de leurs variations saisonnières et interannuelles). La seconde est la connaissance des structures et du fonctionnement des écosystèmes étages, fondée sur des mesures stationnelles et systématisées de paramètres abiotiques et biotiques priviliégiés. La dynamique temporelle de l'étagement est mise en exergue, à la fois dans le temps court, en précisant les fluctuations des états phénologiques des géosystèmes étages, et dans le temps long, en montrant les modifications des environnements historiques et holocènes des étages géographiques.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Abstract. — Do gradual limits or breaks exist between the altitudinal ecosystems in the great high-mountains ? Are all the limitary ecological factors and the temporal variations of the altitudinal stages included within an integrated analysis ? Firstly, the biogeographical stages, ruled by the decreasing of the temperature with the altitude and corrected by some geographical factors, are based upon ecological correlations wich still are physiognomic, rather static and not clear, when they are not based upon ecophysiological or bioquimical measurements. Secondly, the altitudinal zonation is made more geographical by means of the integrated analysis, which is looking for two aims. The first is an acknowledgment of the main breaks and of their seasonal and annual variations. The second is the study of the structures and the work of the altitudinal ecosystems, based upon stational and systematized measurements of the main abiotic parameters. Finally, the temporal variations of the altitudinal zonation is presented by the study of the fluctuations of the phenological states of the staged geosystems and by the historical and holocene environments of the geographical stages.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1984_num_72_2_2564