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Résumé. — Au XVIIIe siècle, apparition, puis affirmation au siècle suivant, chez les scientifiques d'un concept original : la montagne.

Résumé. — Cet article a pour but de contribuer à une meilleure connaissance du langage géographique sur la montagne. A partir de l'étude d'un corpus de 314 articles parus dans la Revue de Géographie Alpine de 1943 à 1982, il montre combien le langage géographique reste proche du langage courant. Il met en évidence les ambiguïtés de ce langage, la polysémie qui affecte la plupart des termes utilisés et la rareté du vocabulaire explicatif dans le discours géographique. Il souligne aussi l'inconvénient grave que représente la coupure entre le vocabulaire de la géographie physique et celui de la géographie humaine à propos d'une notion physique par excellence, la montagne.

Résumé. — La montagne française et notamment les Alpes n'ont pas toujours été perçues de la même façon dans les manuels scolaires de géographie (classe de Première). Dans les ouvrages des anciens programmes, les auteurs s'inspiraient de R. Blanchard pour rédiger des monographies régionales. Ils insistaient sur le déterminisme du milieu naturel et les adaptations humaines. Suivant une démarche ethnologique, ils accordaient une grande place aux genres de vie. Aujourd'hui, les Alpes ne sont plus un espace spécifique dans les manuels mais elles sont intégrées à des territoires plus vastes. Le déterminisme naturel n 'est plus guère évoqué. Par contre, les critères économiques généraux et les processus d'aménagement sont mis en avant. Les Alpes sont maintenant devenues un « espace de loisirs » et d'innovation, à l'image de la France du sud-est.

Rlsljml. — Quelques caractéristiques essentielles de l'hydrologie alpine peuvent contribuer à déterminer l'extension de l'influence montagnarde ; mais ces critères sont bouleversés dans certains bassins hydrologiques très fortement pertubés par la mise en fonctionnement des grands équipements hydro-électriques. Ces pertubations se situent au niveau même de la superficie du bassin drainé, à celui de l'abondance et de son rythme. Dans les Alpes du Nord, l'hydrologie est bien souvent devenue plus tributaire de la demande économique en énergie que des paramètres naturels.

Résumé. — Existe-t-il des limites graduelles ou des seuils de discontinuité entre les écosystèmes des grandes montagnes ? Tous les facteurs écologiques discriminants ou limitants sont-ils pris en compte dans une analyse géographique intégrée, qui inclut aussi les modifications temporelles de l'étagement ? Dans un premier temps, il s'avère que l'étagement biogéographique, régi par la décroissance de la température en altitude et corrigé par quatre variables géographiques classiques, repose en fait sur des corrélations écologiques qui restent relativement physionomiques, statiques et réduction- nistes, lorsqu'elles ne s'appuient pas sur des mesures écophysiologiques ou biochimiques. Dans un deuxième temps, la notion d'étagement est éclairée par une double démarche géographique intégrée. La première est une reconnaissance des seuils de discontinuité principaux (et de leurs variations saisonnières et interannuelles). La seconde est la connaissance des structures et du fonctionnement des écosystèmes étages, fondée sur des mesures stationnelles et systématisées de paramètres abiotiques et biotiques priviliégiés. La dynamique temporelle de l'étagement est mise en exergue, à la fois dans le temps court, en précisant les fluctuations des états phénologiques des géosystèmes étages, et dans le temps long, en montrant les modifications des environnements historiques et holocènes des étages géographiques.

Résumé. — Après avoir rappelé que la notion de montagne inclut celle d'altitude et de volume, l'auteur définit la limite inférieure de la haute montagne du point de vue morhologique comme la limite supérieure de l'étage forestier subalpin. Celle-ci est en mutation depuis un siècle sous l'effet des changements économiques et climatiques. Dans la haute montagne alpine, on distingue la haute montagne englacée et la haute montagne rocheuse et partiellement englacée. Les phénomènes périglaciaires vers 44 ° de latitude Nord amènent à distinguer un étage périglaciaire type entre 2 300 et 3 000 mètres caractérisé sur les espaces plats par des sols géométriques (température moyenne annuelle entre 0° С et -4°), un étage infra-périglaciaire (entre 1 800 et 2 300 mètres) marqué par l'action des eaux et de la neige, et un étage supra-périglaciaire (entre 3 000 et 3 800 mètres) où se combinent les processus de gélifraction et l'action des glaciers « tempérés » (figure 1). Une figure d'ensemble (2) montre leur répartition sur le versant français des Alpes en liaison avec quelques lignes climatiques remarquables. L'activité morphologique la plus intense se situe entre 2 400 et 3 200 mètres.

Résumé. — Les auteurs analysent les problèmes posés, en région de montagne, par la mise au point de modèles de répartition spatiale reposant en partie sur la notion de gradient altitudinal, pour des variables climatiques comme les températures et les précipitations. Ils donnent ensuite quelques exemples de solutions opératoires proposées actuellement.

Résumé. — L'évolution des concepts, de la limite naturelle en montagne à la notion de seuil et d'espace marginal, s'accompagne d'une transformation radicale de l'analyse régionale. La montagne, plus que tout autre milieu, a favorisé le « pays » comme unité géographique élémentaire.

Résumé. — Les choix d'une mise en valeur pastorale des « montagnes » du Massif Central se sont peu à peu imposés et modifiés selon les époques et la société.

Résumé. — Autrefois espace de vie devenu progressivement espace de récréation, la montagne française a non seulement vu son statut se modifier, mais aussi certaines portions de son territoire être chargées d'un sens nouveau. C'est ainsi que l'émergence de la notion de « moyenne montagne » et son succès actuel peuvent être analysés comme la recherche et la production d'une image permettant la relance de la commercialisation de l'espace d'altitude. Cette image très typée n'est pas sans rapport avec les comportements des touristes et les options d'aménagement retenues.

Résumé. — Dans une approche épidémiologique, l'auteur met en évidence l'inégalité flagrante dont souffre la zone de montagne en matière de soins médicaux et sociaux. Tous les indicateurs individualisent la montagne, la plaçant en position défavorable, même par rapport à la zone rurale française. Une véritable politique de la montagne se devrait de prendre en compte cette dimension « santé ».

Résumé. — La montagne est une notion relative qui implique celle, complémentaire, de la plaine. Construite à partir de tout un environnement culturel, elle est très variable selon les pays. En France, pour les besoins de l'Aménagement du Territoire, cette notion a servi de base à une délimitation spatiale : la zone de montagne française. Pour définir celle-ci il a fallu retenir différents critères. Dans une analyse socio-économique de cette zone l'artisanat apparaît comme une trame constante structurant l'espace montagnard. Des secteurs de l'artisanat se superposent à cette trame en fonction de vocations locales, caractérisant ainsi des montagnes par des artisanats. Enfin, par ses structures économiques particulières, l'artisanat est un secteur porteur d'évolutions nouvelles possibles pour l'espace montagnard.

Résumé. — L'Observatoire de la montagne de la division INERM- CEMAGREF regroupe un nombre important d'informations par commune. Il collabore avec les organismes participant au développement-aménagement des zones de montagne en leur fournissant informations et méthodes.

Résumé. — Depuis 1970, a été mis en place une politique d'Aménagement du Territoire en faveur des zones de montagnes. Tenant compte de la spécificité de chaque massif, elle a tenté à partir des besoins et des expériences de terrain, de favoriser une meilleure insertion des problèmes des montagnards en liaison avec ceux des urbains qui fréquentent le territoire montagnard.

Résumé. — La politique de la Montagne est née en France de l'intérêt du tourisme pour une montagne « vivante, active et protégée ». Les mesures prises ont toutes cette finalité. Après la période des mesures générales, on s'oriente aujourd'hui vers différents modèles de développement régionalisé essayant d'intégrer le tourisme et les autres activités.

Résumé. — Objet d'une série de mesures sectorielles dans les années 70, l'espace montagnard est progressivement devenu un enjeu politique. Le changement de gouvernement de mai 81 a entraîné une nouvelle orientation de cette politique. Mais si les problèmes de la montagne ont largement sensibilisé l'opinion, les intérêts contradictoires des partenaires et les logiques sectorielles des administrations ont-ils vraiment changé ?

Résumé. — Dans les Pyrénées Atlantiques, la délimitation de la zone de montagne en fonction de critères nationaux puis européens a été difficile à cause d'un milieu spécifique, et de plus, fortement controversé. Depuis 1961, les différentes extensions n'ont été concédées par une administration s'abritant derrière une pseudo-technicité, qu'à la suite de fortes pressions de la profession agricole ou des élus. La délimitation actuelle n 'est pas encore totalement satisfaisante, mais c'est surtout le système de l'indemnité compensatoire trop individualisée qu 'il conviendrait de reconsidérer. Cette politique des zones est un nouveau moyen de contrôle social.

Résumé. — Recensement de quelques pistes générales pour une recherche d'information sur la montagne. Dans un premier article ont été retenus les sources, les types d'information, les fonds documentaires généraux émanant d'instances politiques, législatives et de celles dont la compétence s'exerce dans les domaines de la planification et de l'aménagement du territoire, la Fédération regroupant les représentants des montagnards (FFEM), les regroupements de l'information par massifs montagneux.

Résumé. — La théorie des plaques lithosphériques apporte de nouvelles explications de la formation des Alpes, où se sont construites successivement dans leur partie occidentale deux chaînes accolées. Le réseau hydrographique actuel dérive de cette double situation et en particulier de la fermeture du drainage vers l'Est lié au doublement des barrières orographiques. Les glaces quaternaires ont surtout remanié le cours du Rhône moyen.

Résumé. — Un premier article a décrit les bouleversements que l'aménagement touristique avait introduits à Saint-Bon-Tarentaise. L'analyse d'un fichier qui reconstitue l'état des familles « mutantes » en 1948 et en 1973 permet de mieux cerner les processus du changement social.

Résumé. — La terrasse deltaïque d'Eybens-Le Crey marque un stade du lac finiwürmien qui s'est étendu du bassin de Moirans jusque dans la Combe de Savoie. Il a encore existé à la fin du Wurm-IV, dernier stade important du Würm, peut-être même avant le Stillfried-B, dernier interstade important de cette glaciation. Dans le bassin de Moirans, ce lac était comblé au début du Tardiglaciaire. Depuis l'Allerôd, dernier interstasde du Tardiglaciaire, 10 à 15 m de graviers ont été déposés dans la plaine alluviale du Grésivaudan. Après une phase d'érosion qui a atteint le bassin de Moirans vraisemblablement après la fin du Tardiglaciaire, l'accumulation y a repris au plus tard au Subtlantique Inférieur. Après le retrait des glaciers wurmiens, le Lac du Bourget s'étendait beaucoup plus au S qu 'à présent. Son plan d'eau s'est non seulement rétréci, mais aussi élevé. Dans la chaîne de Belledonne, les vitesses de sédimentation tardi- et post- glaciaires augmentent avec l'altitude.