Titre | Les mandataires ne deviennent jamais des intendants : expliquer le manque d'innovation dans les partenariats public-privé | |
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Auteur | Salvador Parrado, Anne-Marie Reynaers | |
Revue | Revue Internationale des Sciences Administratives | |
Numéro | vol. 86, no 3, septembre 2020 | |
Page | 445-461 | |
Résumé |
Les contrats de conception-construction-financement-maintenance-exploitation, sous forme de partenariats public-privé, sont censés offrir des possibilités d'innovation grâce à leur vision à long terme, à l'utilisation de caractéristiques de fonctionnement et à l'environnement de collaboration. La littérature indique que la dynamique entre les acheteurs et les consortiums influence la contribution réelle de ces conditions aux pratiques innovantes. Nous examinons dès lors dans trois cas, aux Pays-Bas et en Espagne, comment et dans quelle mesure la relation entre les acheteurs et les consortiums affecte ces trois conditions et, ainsi, les possibilités d'innovation réelle et de création de valeur économique et sociale. Les résultats indiquent que le potentiel des contrats de conception-construction-financement-maintenance-exploitation pour l'innovation est entravé parce que les acheteurs et les consortiums se comportent comme des mandants et des mandataires qui se méfient les uns des autres et qui laissent les objectifs à court terme intéressés l'emporter sur les objectifs à long terme favorables à l'organisation. Les cas ont montré que la réalisation limitée de l'innovation et la génération d'une valeur inférieure aux attentes semblent être dues à l'absence d'un schéma clair permettant de capter la valeur.Remarques à l'intention des praticiens• L'innovation potentielle dans les contrats de conception-construction-financement-maintenance-exploitation est limitée à la construction de l'infrastructure et aux premières phases opérationnelles du contrat car les clauses de renégociation sont normalement trop rigides.• Un système adéquat permettant de déterminer les risques financiers qui créent une valeur économique pour le contractant est nécessaire pour produire une valeur sociale par l'innovation. Le contrat doit établir un programme de collaboration « contraignant » entre les membres du consortium pour récolter les bénéfices de l'innovation. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Design-Build-Finance-Maintain-Operate (DBFMO) contracts, as a specific public—private partnership (PPP), provide supposedly opportunities for innovation due to its long-term perspective, the use of output specifications, and the collaborative environment. The literature suggests that the dynamics between procurers and consortia influence the actual contribution of these conditions to innovative practices. We therefore assess in three cases in the Netherlands and Spain how and to what extent the relationship between procurers and consortia affect these three conditions and therewith the possibilities for realizing innovation and for capturing economic and social value. Findings show that the potential of DBFMOs for innovation is hampered because procurers and consortia behave like principals and agents who distrust each other and who let short-term self-interested goals prevail over long-term pro-organizational goals. The cases have shown that limited realisation of innovation and less than expected value generation seems to be due to the absence of a clear scheme that allows for capturing value.Points for practitioners• Potential innovation in DBFMOs is restricted to the building of the infrastructure and the early operational phases of the contract because renegotiation clauses are normally too rigid.• An adequate system to work out financial risks that create economic value for the contractor are needed to produce social value through innovation.• The contract needs to work out a ‘binding' collaboration scheme among the consortium members to reap the benefits of innovation. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_863_0445 |