Titre | Retour critique et perspectives futures quatre ans après la « spécialisation » d'Ennahdha | |
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Auteur | Théo Blanc | |
Revue | Confluences Méditerranée | |
Numéro | no 114, automne 2020 Jeux de pouvoirs au Maghreb | |
Rubrique / Thématique | Dossier - Jeux de pouvoirs au Maghreb |
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Page | 67-84 | |
Résumé |
La « spécialisation » (takhasus) d'Ennahdha, souvent
interprétée comme la sortie de l'islam politique, ne
consiste en réalité ni en une rupture idéologique ni en
une rupture organisationnelle. Elle constitue avant tout
une habile communication politique d'un choix qui
s'inscrit dans le temps long du parti et opère une mise
en conformité avec la loi. Il s'avère dans ce sens plus
pertinent de (re)penser la reconfiguration plutôt que
la disparition de l'islamisme. En outre, ce n'est pas la
spécialisation mais plutôt le mode de direction autoritaire
de Ghannouchi – en particulier sur la question de la
réintégration des figures de l'ancien régime – et le bilan
socioéconomique négatif d'Ennahdha qui a nourrit la
montée d'une double opposition interne et externe (Itilaf
al-Karama). Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The “specialisation” (takhasus) of Ennahdha, often
interpreted as the exit of political Islam, in fact consists
neither in an ideological nor organisational rupture.
It constitutes first and foremost a skilled political
communication around a choice resulting from of a long-standing party debate and implementing compliance
with the law. It is thus more pertinent to (re)think
the reconfiguration rather than the disappearance of
Islamism. Moreover, it is not specialisation but rather
Ghannouchi's authoritarian decision-making pattern –
especially on the issue of reintegration former regime
figures – and the poor socioeconomic performance of
Ennahdha that nurtured the rise of a twofold internal and
external (Itilaf al-Karama) opposition. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COME_114_0067 |