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Titre Mobilisations ouvrières et syndicalisme indépendant en Égypte après le soulèvement de 2011
Auteur Françoise Clément
Mir@bel Revue Confluences Méditerranée
Numéro no 114, automne 2020 Jeux de pouvoirs au Maghreb
Rubrique / Thématique
Variations
Page 191-207
Résumé De 2011 à 2014, les pouvoirs successifs - Conseil Suprême des Forces Armées, Présidents Morsi puis Sissi - ont œuvré à faire cesser les grèves, limiter l'influence des nouveaux syndicats indépendants et réduire les droits des salariés, particulièrement dans les entreprises passées sous contrôle de l'Armée. Ils ont également réprimé les militants et avocats défendant les salariés. Grâce aux aides suivant sa dévaluation de moitié de la Livre en 2016 et à sa gestion pragmatique des émeutes dues aux hausses de prix, Sissi a pu contenir la grogne sociale. L'échec relatif des syndicats indépendants peut être recherché tant dans la division entre leaders concurrents que dans le chantage à l'union sacrée, exigée par l'Armée comme par les Frères, au nom du respect des martyrs et de la reprise économique. Plus profondément, la « révolution » de 2011 n'a pas ébranlé le paternalisme du Pacte social hérité du Nassérisme : le travail restant dévalorisé, ses organisations doivent servir la société avant les travailleurs.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais From 2011 to 2014, The Supreme Council of Armed Forces as well as the President Morsi and Sissi, worked hard to put an end to the strikes, to limit the impact of the new independent unions and to restrain the workers rights, especially in firms that had come under the control of the Army. They have also repressed lawyers and human rights activists defending the workers. Thanks to aids following the 50 % depreciation of the Pound in 2016 and its pragmatic management of the riots due to rpice increases, Sissi was able to contain the social protest. The relative failure of the independent unions can be seen both in the division between competing leaders as well as in the blackmail of the sacred union, claimed both by the army and the Muslim Brothers, in the name of the martyrs and the economic revival. More profoundly, the 2011 “revolution” has not shaken the paternalism of the Social Pact inherited from Nasserism: since labor remains devalued, its organizations must serve society before the workers.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COME_114_0191