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Titre Les métiers de la crèche. Entre compétences féminines et savoirs spécialisés
Auteur Liane Mozère
Mir@bel Revue Cahiers du genre
Titre à cette date : Cahiers du GEDISST
Numéro no 22, 1998 La petite enfance : pratiques et politiques.
Page 19 pages
Résumé À l'origine, nombre de «métiers » prenant en charge les jeunes enfants mobilisent ce que nous appellerons des qualités féminines ou maternelles : toute femme n'est-elle pas potentiellement toujours mère ? En s'appuyant sur un certain nombre de travaux historiques, notre travail cherche à déterminer la manière dont ces qualités sont utilisées, mais aussi métabolisées, tant par ce que Foucault appelle des formations de pouvoir et de savoir, que par les pratiques des personnels dans la crèche. Elles se transforment, au cours de ce processus en compétences féminines. C'est ce mouvement que nous avons appelé « processus de professionnalisation » que nous distinguons clairement de la définition anglo-saxonne traditionnelle de la profession. Les femmes qui travaillent dans les crèches tendent en effet, par ce « processus de professionnalisation » d'une part, à développer des savoirs propres et d'autre part, à expérimenter des régimes de pratiques qui peuvent, si leurs partenaires des savoirs spécialisés y consentent, donner lieu, à la place des habituelles imposition et aliénation. à ce que nous avons appelé une coproduction.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Liane Mozère : The childcare professions. Between feminine skills and specialised knowledge At the start, a number of the "professions" looking after small children mobilise what we call feminine or maternal values : is not every woman potentially a mother ? Based on a certain number of historical studies, this paper seeks to determine how these qualities are used and changed, as much by what Foucault calls the formation of power and knowledge as by the practice of crèche personnel. They become, during this process, feminine skills. This is what we have called the "process of professionalisation", which we differentiate clearly from the traditional Anglo-Saxon definition of profession. Women who work in crèches tend in fact, through this "process of professionalisation", on the one hand to develop their own knowledge and, on the other hand, to experiment with different forms of practice which, if their partners of specialised knowledge agree, give rise, instead of the usual impositions and alienation, to what we call a coproduction.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/genre_1165-3558_1998_num_22_1_1057