Titre | Apologiia politika : Dolzhnosti, dobrodeteli i antimakiavellistskie idei v obshchestvennoi mysli Rossii XVIII v. | |
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Auteur | Konstantin D. Bugrov | |
Revue | Cahiers du monde russe | |
Numéro | volume 61, no 1-2, janvier-juin 2020 | |
Page | 145-176 | |
Résumé |
Cet article étudie la genèse de l'apologie de l'homme politique dans la Russie du XVIIIe siècle, apologie associant éthique chrétienne et maîtrise de l'art politique chez l'homme de cour. Le concept de devoir développé dans la théologie politique chrétienne supposait le respect des normes morales dans l'attente d'une récompense de la Providence. Dans l'Europe des Temps modernes, les idées de N. Machiavel, qui prônait l'affranchissement de l'intérêt de l'État de la morale chrétienne, conduisirent à penser ce que pourrait être l'art particulier du politique de cour qui recourrait à l'art de la rhétorique pour servir tout autant l'intérêt de l'État que le sien tout en restant un être moral. Des textes de politiciens russes du XVIIIe siècle ou de leurs proches révèlent l'adaptation d'éléments de cette conception. Cependant, le développement d'une telle apologie du politique s'est heurté au XVIIIe siècle aux fondements conceptuels de la culture politique du monarchisme russe, dans laquelle, selon E. Wirthshafter, la morale s'opposait à la politique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article studies how the apology of the politician came about in eighteenth-century Russia. According to this apology, courtiers integrated Christian ethics with political mastery. The concept of duty developed by Christian political theology presupposed observation of moral norms pending a reward from Providence. In Modern Europe, reactions to N. Machiavelli's ideas advocating that the state's interest be free from Christian morality led to devising what a courtier's specific political skills would be that consisted in recurring to rhetoric to serve the state's interests as well as his own while remaining a moral person. Texts written by eighteenth-century Russian politicians or their wingmen show an adaptation of elements of this approach. However, the development of such an apology of the politician was hampered by the conceptual foundations of the political culture of Russian monarchism, in which, according to E. Wirthshafter, morality stood against politics. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CMR_611_0145 |