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Titre Le populisme écologique comme stratégie internationale : l'Équateur et la Bolivie face au multilatéralisme environnemental
Auteur Pierre-Yves Cadalen
Mir@bel Revue Critique internationale
Numéro no 89, octobre-décembre 2020 États d'émergence en Afrique
Rubrique / Thématique
Varia
Page 165-183
Résumé La notion de populisme est utilisée la plupart du temps pour décrire des scènes politiques nationales, et la pluralité de ses usages peut donner une impression d'indéfinition. Le populisme écologique, concept proposé ici, est décrit comme une stratégie dont les éléments peuvent être articulés au niveau national aussi bien qu'international. L'étude des politiques internationales bolivienne et équatorienne sous les gouvernements de Rafael Correa et d'Evo Morales permet de défendre la thèse selon laquelle cette stratégie politique se caractérise par un renouvellement de l'anti-impérialisme des années 1970 et l'usage d'un signifiant vide singulier, la Pachamama, ou Terre nourricière. Cette stratégie permet non seulement de réunir les milieux altermondialistes autour des diplomaties en question, mais aussi de renforcer la cohésion interne des blocs qui soutiennent les gouvernements Correa et Morales. Cependant, même s'il donne une visibilité inédite à ces pays au sein du multilatéralisme environnemental, le populisme écologique ne parvient pas, faute de puissance et d'intégration des propositions formulées, à transformer le cadre multilatéral contesté.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The notion of populism is generally used to describe national political scenes and the plurality of its uses may give an impression of vagueness. In this paper, I put forward the concept of ecological populism, which I describe as a strategy consisting of elements that may be articulated at both the national and international levels. Studying the international policies of Bolivia and Ecuador under the governments of Rafael Correa and Evo Morales supports the thesis that this political strategy is characterized by a revival of the anti-imperialism of the 1970s and the use of a curiously empty signifier: the Pachamama, or Mother Earth. In addition to allowing anti-globalization circles to unite around the diplomacies in question, this strategy also reinforces the internal cohesion of the blocs that support the Correa and Morales governments. Yet even though it has given unprecedented visibility to these countries within environmental multilateralism, its lack of power and failure to win acceptance for its proposals has prevented ecological populism from transforming the contested multilateral framework.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CRII_089_0168