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Titre Faire reconnaître sa vulnérabilité : quand les épouses zarma (Niger) quittent le foyer conjugal
Auteur Sandra Bornand
Mir@bel Revue Cahiers du genre
Numéro no 58, 2015 Corps vulnérables
Rubrique / Thématique
Dossier : Corps vulnérables
Page 113-133
Résumé Au Niger, dans la société zarma, quand une famille donne sa fille en mariage, elle ne l'abandonne pas pour autant à son sort car, si le mariage lui fait acquérir un prestige social, il la rend aussi vulnérable : elle vit désormais dans la famille de son époux, sous la responsabilité et l'autorité de celle-ci, mais y reste considérée comme une ‘étrangère'. Une épouse mécontente peut quitter son foyer et rentrer chez ses parents. En l'accueillant, ils reconnaissent sa vulnérabilité : ils lui apportent protection, écoutent ses doléances, et peuvent blâmer l'époux indélicat, voire lui demander réparation pour les préjudices subis. La possibilité même de cette ‘fugue' s'exprime dans les chants de femmes qui rappellent à chacune ses droits et les conditions de l'exercice de ce départ.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In Niger, in Zarma society, when a family gives away its daughter to be married, it does not necessarily abandon her to her fate, since, while marriage confers some social prestige to the wife, it also makes her vulnerable: she now lives with her husband's family, under its responsibility and authority, but is still considered as a “stranger” within it. An unhappy wife can leave her home and return to her parents. By taking her in, they acknowledge her vulnerability: they provide her with protection, listen to her grievances, and can reprove the indelicate husband, or even require compensation for the damages suffered. The very possibility of this “elopement” is expressed in women's songs, which remind women of their rights and of the conditions required to justify leaving their husband's homes.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CDGE_058_0113