Titre | La prise en compte des monuments de Vientiane par les Français au début de la colonisation | |
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Auteur | Sophie Clément-Charpentier | |
Revue | Moussons : Recherche en Sciences Humaines sur l'Asie du Sud-Est | |
Numéro | no 36, 2020 Le champ patrimonial et sa fabrique urbaine en Asie du Sud-Est | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 53-90 | |
Résumé |
Les Français ont été confrontés, à la fin du XIXe siècle, à l'héritage culturel du Laos qu'ils venaient de coloniser. Le concept de patrimoine, qui a vu le jour en Occident, a été véhiculé dans ce pays par des administrateurs qui ont transposé aux monuments de Vientiane des dispositifs élaborés ailleurs. À Vientiane, l'ancienne capitale qui ne s'était pas relevée du sac de 1828 par les Siamois, la plupart des pagodes étaient encore en ruines. Français et Lao, c'est-à-dire les locuteurs de la langue lao, ont contribué à leur conservation, avec des méthodes différentes. Les Français s'attachèrent à la restauration de quelques temples parmi les plus importants, considérés comme des « monuments historiques ». Les actions de conservation participaient alors de la politique de « pacification » de la colonie. Pour les Lao, l'important était de faire revivre les lieux du culte bouddhique, aussi la restauration de nombreuses pagodes fut-elle entreprise par les moines et par les villageois des quartiers concernés. En outre, on soulignera le rôle important qu'ont eu les temples pour structurer spatialement la ville renaissante, pour reformer les quartiers et pour donner une identité à leurs communautés. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
At the end of the xixth century, the French were faced with the cultural heritage of Laos, which they had just colonised. The concept of cultural heritage, which began in the West, was brought into the country by agents who applied the same western regulations used in France. In Vientiane, the old capital, which had not recovered from the 1828 sacking by the Siamese, most pagodas were still in ruins. The French and the Lao, that is lao language speakers, contributed to their conservation, using different methods. The French carried out studies of the most important temples in Vientiane, in an effort to eventually restore them, since they were seen as ”historical monuments”. Despite colonisation, the French maintained a good relationship with the Lao by using peaceful methods to conserve their culture. For the Lao, the important thing was to make such places of buddhist cult come to life again, so the restoration of many ruined pagodas was undertaken by monks and villagers of neighbouring quarters. Moreover, temples played an important role in structuring the town, shaping its quarters and giving identity to their communities. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/moussons/6597 |