Titre | Heritage-Lah! A Legacy of a Few Wor(l)ds in Peninsular Malaysia | |
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Auteur | Pierpaolo De Giosa | |
Revue | Moussons : Recherche en Sciences Humaines sur l'Asie du Sud-Est | |
Numéro | no 36, 2020 Le champ patrimonial et sa fabrique urbaine en Asie du Sud-Est | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 163-189 | |
Résumé |
Depuis le début du xxe siècle, et plus précisément depuis l'établissement du système du patrimoine mondial de l'UNESCO, le vocabulaire du patrimoine s'est largement répandu. Aujourd'hui, le langage scientifique de la conservation atteint tous les recoins de la planète. Pourtant, il serait fallacieux de supposer que ce jargon du patrimoine est reçu partout de la même façon, sans modifications locales. En examinant le projet pour un patrimoine national malaisien, cet article explore l'interaction entre les terminologies locales et transnationales. Dans un premier temps il retrace les processus de traduction officielle et de vernacularisation à l'œuvre dans la formulation des lois sur la préservation du patrimoine. Il examine comment, au-delà du vocabulaire établi officiellement, il existe un réservoir bien plus large et varié de mots qui rendent compte du multiculturalisme de la société malaisienne. Dans un second temps, l'article aborde le vocabulaire du patrimoine tel que nous l'avons rencontré sur le terrain, ainsi que les discours apparaissant comme autant d'alternatives au projet pour un patrimoine national. Les façons dont le patrimoine est nommé et décrit dans des contextes différents mettent au jour la variété des mondes englobés dans le concept de patrimoine : parmi ceux-ci, la division conventionnelle entre patrimoine tangible et intangible, les conceptualisations intimes du patrimoine familial, ancestral et communautaire, ainsi que les relations divergentes établies avec l'héritage colonial. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Since the early twentieth century, and particularly since the establishment of the UNESCO World Heritage system, the vocabulary of heritage has expanded tremendously. Today a scientific language of conservation reaches into every corner of the world. Yet, it would be misleading to assume that this heritage idiom is absorbed everywhere in the same way, without local modifications. Focusing on the Malaysian national heritage project, this article explores the interaction between transnational and local terminologies. It first traces the official translation and vernacularization processes involved in the formulation of heritage conservation laws. Beyond the officially sanctioned vocabulary, however, there is a much more variegated heritage word stock that reflects multicultural Malaysian society. This article therefore examines the patrimonial vocabulary as encountered on the ground and alternative discourses to the national heritage project. The ways in which heritage is labelled and described in different contexts shed light on the varied worlds encompassed by the concept of heritage: from the conventional division between tangible and intangible heritage to intimate conceptualisations of familial, ancestral, and communal heritage as well as divergent ways of engaging with colonial legacies. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/moussons/6671 |