Titre | Angoisse : genèse d'un récit | |
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Auteur | Anthony Stavrianakis, Laurence Tessier | |
Revue | Tracés | |
Numéro | no 38, 2020/1 Angoisse | |
Rubrique / Thématique | Traduction |
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Page | 131-138 | |
Résumé |
Angoisse. Histoire du parcours d'une mourante (1970) est une illustration de la grounded theory (théorie ancrée) déjà travaillée par les sociologues Anselm Strauss et Barney Glaser dans Awareness of Dying (1965) et Time for Dying (1968). Plus rarement citée que ces deux derniers, Angoisse est le récit des deux derniers mois de vie de Mme Abel, mourant d'un cancer dans un service hospitalier entre la fin de l'automne 1963 et l'hiver 1964. Nous nous intéressons particulièrement à deux aspects de ce texte. Comme un document d'abord, qui nous offre de précieux détails sur un moment historique caractérisé par une réflexion nouvelle de la part de cliniciens et de chercheurs sur la manière dont la mort arrive à l'hôpital. Nous soulignons ensuite les problèmes méthodologiques et éthiques soulevés par le récit d'Angoisse dans lequel Glaser et Strauss nous racontent l'histoire de Mme Abel à partir des discussions que Strauss a eues avec les deux infirmières chercheuses Shizuko Fagerhaugh et Shirley Teale, qui ont pris soin de la patiente. L'écart qui existe entre, d'une part, l'expérience effective du « cas » par les deux infirmières et, d'autre part, le récit et l'analyse qu'en font les deux sociologues pose des questions aux chercheurs en sciences sociales sur la manière d'aborder l'angoisse et la mort qui arrive comme objets d'observation et de réflexion. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Anguish: The Case History of a Dying Trajectory (1970) is an exemplification of the grounded theory approach already developed by the sociologists Anselm Strauss and Barney Glaser in Awareness of Dying (1965) and Time for Dying (1968). A work less commonly cited than the two earlier books, Anguish tells the story of the last two months in the life of Mrs. Abel, dying of cancer on a hospital ward between late autumn in 1963 and the first months of 1964. We take a particular interest in two aspects of the work: first as a document that offers precious details of a historical juncture characterised by medical practitioners and researchers thinking in a new way about the occurrence of death in hospitals. Secondly, we underline the methodological and ethical issues raised by the narrative of Anguish, in which Glaser and Strauss tell us Mrs. Abel's story based on a series of interviews between Strauss and the two nurse researchers, Shizuko Fagerhaugh and Shirley Teale, who took care of her. The distance of Glaser and Strauss from the case, mediated through a ready-made theoretical apparatus, and the thoughtful interpretations of the two nurse researchers pose questions for social science researchers about how to approach anguish and dying as objects of observation and thought. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/traces/11452 |