Titre | Mesurer l'impact de la crise Covid-19 : L'expérience de la Banque de France | |
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Auteur | Vincent Bignon, Olivier Garnier | |
Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) | |
Numéro | no 166, juillet 2020 Dossier. Évaluation de la pandémie de Covid-19 | |
Page | 45-57 | |
Résumé |
Dans un contexte de crise sanitaire inédite consécutive à la propagation de la COVID-19, la Banque de France a adapté son système d'information en temps réel. Les restrictions administratives ont eu un impact variable selon les secteurs. Tout d'abord, l'enquête mensuelle de conjoncture (EMC) a été mobilisée pour estimer les pertes d'activité et de PIB. Elle a inclus deux nouveaux types de questions pour évaluer respectivement le niveau d'activité du mois écoulé et du mois à venir ainsi que le pourcentage des effectifs en télétravail. La qualité du recueillement des données de l'enquête a été maintenue. En avril, dans l'industrie, le secteur automobile aurait été le secteur plus vulnérable (11 % du niveau normal d'activité contre 51 % en moyenne) tandis que dans les services marchands (50 % du niveau normal d'activité), les secteurs les plus impactés ont été ceux de l'hébergement (1 % du niveau normal), de la restauration (6 %) et de la réparation automobile (16 %). Cette adaptation de l'EMC a également permis d'évaluer la baisse du PIB à 32% pour la deuxième quinzaine de mars et à 27 % pour le mois d'avril. Avec le déconfinement, la perte de PIB se serait rapidement réduite pour atteindre 5 % du niveau normal en août. Ensuite, le suivi auprès des banques commerciales des principaux comptes financiers des ménages et des entreprises a été réalisé à une fréquence plus élevée (hebdomadaire). Cette collecte de données a permis de constater très rapidement entre mars et août : (i) pour les entreprises, une envolée simultanée de leur endettement (+178 milliards d'euros de leur dette brute) et de leur trésorerie (+174 milliards) ; (ii) pour les ménages, une forte hausse de leur épargne bancaire (+87 milliards). Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In the context of the unprecedented health crisis following the spread of Covid-19, the Banque de France has adapted its information system in real time. Administrative restrictions have had a varying impact depending on the sector. First of all, the monthly survey of business trends (the EMC) was used to estimate the losses in activity and GDP. It included two new types of questions to assess, respectively, the level of activity for the past month and the month to come as well as the percentage of the workforce working remotely. The quality of the collection of survey data was maintained. In April, in industry, the automotive sector was the most vulnerable sector (11% of the normal level of activity against 51% on average), while in market services (50% of the normal level of activity) the sectors hit hardest were hotels (1% of the normal level), catering (6%) and automotive repair (16%). The adaptation of the EMC also made it possible to assess the fall in GDP at 32% for the second half of March and at 27% for the month of April. After lockdown eased, the loss in GDP was rapidly reduced and was only 5% below the normal level in August. The main financial accounts of households and businesses at the commercial banks were also monitored at a higher frequency (weekly). This data collection made the following observations possible very quickly between March and August: (1) for companies, a simultaneous surge in their debt (+178 billion euros in gross debt) and their cash flow (+174 billion); and (2) for households, a sharp increase in their bank savings (+87 billion). Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_166_0045 |