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Résumé |
L'édition de la correspondance – jusque-là inédite – échangée par le roi Charles V et le comte de Flandre Louis de Mâle à propos de la libération de leur parente Yolande de Flandre constitue, en même temps qu'un corpus d'une exceptionnelle rareté, une source de premier ordre pour l'analyse du processus de la négociation politique : elle permet en effet d'en décrire les étapes, parmi lesquelles on distingue l'intervention de médiateurs, le jeu des émotions et le recours à la grâce royale toute-puissante. Mais au-delà du mécanisme des tractations, c'est leur enjeu majeur qu'elle permet de dégager : plus qu'un cas individuel, le « cas Yolande » apparaît ainsi comme un moyen de réajuster, de reformuler la position du corps nobiliaire vis.à-vis de l'État monarchique à un moment où ce dernier est justement en cours de définition. |