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Titre Cuba, 1980. Fin de défilé
Auteur Duanel Díaz Infante, Romy Sánchez
Mir@bel Revue Problèmes d'Amérique Latine
Numéro no 117, été 2020 Cuba
Rubrique / Thématique
Dossier. Cuba : les aléas de la ligne révolutionnaire
Page 33-40
Mots-clés (matière)ambassade communisme dictature exil histoire idéologie opposition au régime régime politique sanction
Mots-clés (anthropo)Castro (Fidel)
Mots-clés (géographie)Cuba
Résumé Cet essai propose une lecture de la crise qui eut lieu dans la Cuba soviétisée de 1980, entre l'ouverture de l'Ambassade du Pérou et l'exode de Cubains depuis le port du Mariel. Au lieu de voir les “actes de répudiation” comme entièrement organisé par l'État cubain, l'auteur souligne le caractère spontané qui, à l'inverse des manifestations et célébrations révolutionnaires de la décennie précédente, caractérisa ces événements. Ce qui est devenu dans l'imaginaire national “Le Mariel” consiste en fait en une sortie de l'organisation, tant pour ceux qui décidèrent de courir le risque de demander l'asile dans l'ambassade ou ensuite de demander à quitter le pays, que pour ceux qui répudièrent les premiers. Ainsi, bien qu'à première vue il s'agisse d'un outil de l'État totalitaire, les actes de répudiation s'érigèrent aussi en symptôme d'un certain potentiel révolutionnaire des masses, une forme d'envers de l'ordre castriste. “El Mariel” fut la tentative avortée d'une sortie de cet ordre ; et fut aussi la manière dont le système lui-même coopta la violence spontanée qui aurait pu le mettre en péril.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This essay proposes an interpretation of the period of instability and violence that lead to the Mariel boatlift in Cuba in 1980. Rather than understanding the so called “acts of repudiation” as totally organized by the Communist government, the author underlines the spontaneity which, unlike revolutionary demonstrations and celebrations of the 70s, these mob attacks had. The crisis sparked by those who seeked asylum in the Peruvian Embassy entailed the possibility of getting out of the organization, both for the people who were attempting to emigrate as for those who for this reason repudiated them. Unquestionably a tool of the totalitarian state, the repudiation acts were also a symptom of a certain revolutionary potential of the masses. In a way, “Mariel” was a failed attempt to escape from that order ; how the system took advantage of the violence which could have toppled it, redirecting it towards the potentially subversive group.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PAL_117_0033 (accès réservé)